Nota : l’étude est effectuée à partir des collections départementales numérisées, qui dans certains cas, débutent un peu plus tardivement que les collections communales, comme c’est le cas de Saint Astier, dont la collection communale possède quelques feuillets dès 1612, la collection départementale, débutant en 1669.
Un bref historique présente chaque village, puis à destination des généalogistes, on retrouve le détail des actes des premières familles Neyssensas qui "colonisérent" chaque village
Bassillac
Château de Rognac |
Cadastre 1808 |
Razac sur l’Isle, canton de Saint Astier, porte l’appellation de Razacum dans un pouillé du XIII siècle – archives de Quinta, puis Rezac en 1248, Resac en 1312, Raszac en 1397 dans le livre noir de Périgueux. Razac est un ancien repaire noble dépendant de la Chatellenie de Périgueux au XIVe siècle. Périgueux possède haute justice sur Razac vers 1760. Pendant la guerre de Cent-Ans le château de Razac est tenu à maintes reprises par les Anglais. En 1451 le comte Jean de Périgord octroya la seigneurie de Razac à Hugues de Bayly. La famille Bayly conserve la seigneurie pendant près de 340 ans. Henry de Bayly s’exile à la Révolution et meurt en émigration.
Le temps des Lumières :
Le 23 novembre 1723, Marie Neyssensas, fille de Sicaire et Françoise Bourgoin, habitants Montrem, se marie avec Jacques Bourgoin de la Foret à Razac.
Le 24 avril 1768, Sicarie Nayssensas, fille mineure de feu Jean et Simone Mourcen, habitantes au village de Gintrat, à Razac, se marie avec Jean Mouvignier, fils de Pierre et feu Catherine Bordas, du village de Beylecout, paroisse de Coursac, en présence de Jean Grangier, Léonard Daudou, et Jean Nayssensas, ne sachant signés. L’acte est dressé par le vicaire de Razac, Desmottes.
1737 - afferme de Jean Neyssensas
Au temps du Seigneur d’Ambois de Mensignac
L’acte présenté ici, référencé 3E797, émane des recherches effectuées par Mme Raluy, aux archives départementales de Périgueux, en 2016, dans le cadre de son ouvrage sur Léguillac de l’Auche.
Ferme de 5 années, Jean Neyssensas et Elie Porcher pour 18 livres annuelles
Aujourd’hui, dixième du mois de novembre, mille sept cent trente-sept, après-midi, au bourg et paroisse de Razac sur l’Isle en Périgord, et dans la maison du notaire royal soussigné. (Desdoit)
Par devant les présents et les témoins ci-après nommés :
A été présent et personnellement constitué, Jean Neyssensas, laboureur à bras, habitant du village de la Croze, paroisse de Mensignac,
Audit Périgord, lequel a affermé pour les temps et espace de cinq années et cinq récoltes prochaines et consécutives, à commencer d’aujourd’hui et finir à pareil jour,
Tous les biens et bâtiments appartenant à Françoise Madier, sa femme et à ses enfants, et de feu Adrien Barzat, son premier mary, qui sont sis et situés au village de Gravelle et dans la paroisse d’Annesse,
Et exception d’une maison ayant appartenu audit feu Barzat et située audit village de Gravelle et qui joint la maison des héritiers de feu Maitre Anthoine Soulhier, vivant, notaire royal, qui n’est pas compris dans ladite ferme faite en foncier d’Elie Porcher, marchand-bonnetier, qui est ici présent,
Acceptant et habitant au présent bourg et paroisse de Razac, lesquels bâtiments compris dans ladite ferme consistent en :
« Deux chambres basses, l’une d’elle n'a aucun plancher que seulement trois planches de bois de chêne ou autre bouts posés sur les soliveaux et l’autre chambre et son grenier planché, excepté qu’il y manque sept à huit planches et dans lesquelles chambres il y a de la paille, des cottes de blé d’Espagne et du foin recueillis la précédente année »,
Dans lesdits biens affermés et la fin de ladite ferme ledit Porcher sera tenu de laisser le fourrage qui sera recueilli dans les mêmes biens l’année qui fera la fin de la dite ferme, laquelle a été faite pour chacune de cinq années, pour la partie, et sommer de dix-huit livres, le prix de laquelle ferme pour les deux premières années revenant à la ferme pour les deux premières années revenant à la somme de trente-six livres,
Ledit Porcher a tous présentement baillé de payer audit Neyssensas en six écus de six livres la pièce. Ladite somme de trente-six livres que ledit Neyssensas après avoir compté, examiné et vérifié, a pris et retiré et s’en est contenté et a concédé quittancement,
Porcher lequel s’engage de payer le prix de ladite ferme des trois dernières années en deux pactes et deux termes, chaque année, chaque pacte, et tant la somme de neuf livres qui échoiront aux fêtes de Noel et de Saint Jean-Baptiste de l’année que l’on comptera mil sept cent quarante, et ainsi consécutivement année par année, et sans interruption, à peine de tous dépens, dommages et intérêt, et outre le prix de ladite ferme ledit Porcher sera tenu de payer pendant le cours de la même ferme, la taille et impositions qui seront faites sur les biens et bâtiments affermés,
et ledit Neyssensas payera la rente de laquelle ils sont sujets, dans lesquels biens affermés, ledit Neyssensas, n’a laissé aucun bétail ni semences que seulement un boisseau de graine de chanvre que ledit Porcher remettra audit Neyssensas à la fin de ladite ferme, desquels biens et bâtiments affermés ledit Neyssensas promet et s’engager de laisser et faire jouir ledit Porcher pendant les cinq années, et lui, après tous troubles et empêchement à peine de tous dépens, dommages, et intérêts et pour l’entretement des présentes lesdites parties ont obligées et hypothéquées tous leurs bien présents et renoncent à tous, moyens et exceptions, aux présentes contraires a quoi faire de leur vouloir et consentement ont été gagés et condamnés sous le sceau royal des présentes,
Dont François Robert sergent royal habitant au lieu de Montanceix, paroisse de Montrem, audit Périgord, et Elie Pajot, journalier, habitant au présent bourg et paroisse de Razac, témoins connus le Sieur Robert a signé et non lesdits Neyssensas et ni ledit Pajot pour ne savoir et interpellé par moi.
Desdoit notaire royal.
Enregistré à Saint-Astier en 1737, la somme de six sols par Mazeau.
L’acte est passé devant le notaire royal, Desdoit, notaire à Razac entre 1705 et 1754.
Des protagonistes et des lieux
Jean Neyssensas habite à quelques minutes du manoir de La Croze à Mensignac
« La Croze : le 16 décembre, noble Eymeric de Meredieu, écuyeur, Seigneur d’Ambois, afferme au nommé Sicaire Vergnaud dit Didy, son métayer, deux métairies à la Veyssière et à Larcy et proroge le bail pour le domaine de la Croze du 5 janvier 1735 ». Le lieu semble avoir été un rendez-vous de chasse, selon les actuels propriétaires. Regards sur un Village du Périgord - Mensignac par Nectoux et Caignard en 1991.
« Eymeric de Meredieu, où les tribulations d’un maire imposé, riche propriétaire, seigneur de la Croze, des fiefs de Boulazac, Boribru et Champcevinel, consellier du Roi et maire perpétuel de la ville de Périgueux ». Etude historiques sur la révolution en Périgord, par Bussière en 1877.
Jean Neyssensas / Neysensas se marie, avec l’autorisation du curé de Mensignac, quelques mois auparavant, le 7 févier 1737 à Annesse avec Françoise Madier, habitante de Gravelle. Le curé De Linard bénit les époux.
La famille Madier est originaire de Champniers-et-Reilhac, partie nord du Périgord.
Françoise Madier est née à Gravelle, paroisse d’Annesse.
La famille Barzat ou Barzac est présente à Périgueux dès 1599, puis Léguillac de l’Auche vers 1640 ; peut-être originaire du village de Barzac en Gironde. On rencontre un Gabriel Barzac, dit Laverdure à Armagnac, paroisse de Léguillac, en 1734, quelques décennies plus tard, un Jean Barzat, habitant le quartier de la Cité à Périgueux, prend pour épouse Jeanne Neissensac d’Annesse, fille de Sicaire et Jeanne Dalesme en 1786.
Le sieur François Robert, sergent royal est fils de Martial Robert, notaire royal de Montanceix.
Elie Porcher, razacois, est marchand-bonnetier ; il vend des articles de bonneterie, de l’habillement en maille, des chaussettes, des bas et de la lingerie en laine et en coton ; afin de compléter son son activité il prend à ferme les biens de Françoise Madier situés à 1 km 700 de son domicile.
Le souvenir de la signature du notaire Soulhier en 1730 |
1901 - Quelques habitants de Mensignac |
Le dernier acte présent sur les registres de Razac est l’acte de mariage de Pierre Naisensas, établi le deux ventose an III (1794). Pierre, habite Laiguilliac de Lauche. Il est tisserand et fils de feu Guillaume et de Marguerite ? (Druis) habitants Laiguilliac. Sa future épouse Jeanne Veissière, âgée de 21 ans, est fille de feu Bernard Veissiere et de feu Jeanne ( ? ) habitant le village de Razac.
4 novembre 1629 naissance de Pierre Neyssensas |
Nous allons croiser la signature du prêtre Mourcinq dans quelques actes cités ci-dessous.
15 janvier 1676 naissance de Sicaire Nayssensas |
Le 15 janvier 1676, nait Sicaire Nayssensas, âgé de 7 jours, fils naturel et légitime de Marot Nayssensas, laboureur, et Sicarie Boisseau, du village des Malloques, parrain Sicaire Boisseau, et marraine Magdeleine Neyssensas.
Marguerite Meyssensas violentée en 1653
Le 2 février 1672, le prêtre Mourcin inhume dans l’église Sainte-Blaise d’Annesse, Marguerite Meyssensas habitante du « village » des Fieux, agée de « 42 ans ». Les marguilliers présents sont Arnaud Desenrens, époux de Marie Dufour et Sicaire Desenrens, époux de Marguerite Bouchillou. L’inhumation de Marguerite dans l’église n’est peu être pas étrangére aux évènements fqui se déroulèrent en juillet 1653, évènements que nous allons découvrir à présent.
Marguerite est enfant du couple Pierre Meyssensas et Martialle Bournet. Deux filles du même couple nommées Marguerite naissent, l’une le 14 mars 1627 au lieu dit Linard paroisse de Léguillac de l’Auche, le parrain se nomme Pierre Meyssensas, la marraine Marguerite Broulhaud, la 2ème le 2 janvier 1633 (Ad Dordogne-94/648) à Annesse. Le parrain se nomme Léonard Chastanet, la marraine, Marguerite de Langlade, en présence de Guilhou Simon et à nouveau Pierre Meyssensas.
Dans les deux cas le curé lors du décès de Marguerite, en 1672, commet une erreur sur l’age de décés, Marguerite est soit agée de 45 ans, soit de 39 ans.
En 1629, le curé d’Annesse, Labrue, baptise le petit Pierre, sœur de Marguerite.
Entre 1629 et 1679, cohabiteront 8 couples Meyssensas sur la paroisse d'Annesse et, entre autre, au village des Fieux.
Le 28 avril 1687 un accord est passé entre Jean Meysensas, laboureur à bras et sa sœur Marguerite (autre Marguerite des Fieux) portant sur une vente d’un lopin de terre au lieux dit les Fieux et la construction d’un mur mitoyen. Le notaire note « attendu la misère et pauvreté et misère de la dite Marguerite que du dit Constant son mari, ils avaient priés le dit Jean de vouloir faire construire le dit mur ».
En effectuant des recherches sur l’inhumation « ad sanctos » de Marguerite je découvre en aout 2023, l’acte de baptême de son fils unique, Pierre, fruit d’un viol pendant la Fronde qui sévit en Périgord entre 1648 et 1653. Marguerite a été abusée sexuellement en juillet 1653 par un cavalier de l’armée du Seigneur de Sauveboeuf.
Un généalogiste-paléographe du site Geneanet me communique en septembre 2023 la traduction de l’acte. Faute de découvrir aisément les noms et surnoms des protagonistes, après quelques heures de recherches sur des documents historiques personnels, je retrouve enfin les patronymes exacts malgrè la difficulté de décryptage de la graphie du curé d’Annesse. (Ad 253/648).
L’enfant est nommé « Batar » mais ce n’est pas son patronyme (il le deviendra peut-être s'il survit).
Le
vinneufviesme du mois de mars mil sis sean cinquante et catre dans l’églize
paroissialle du bourg d’Anesse par moy soubz sinné, a été baptizé Pierre, batar
fils d’un cavalier de gans de guere et de Marguerite Meyssensas du
village des Fieux, ladite Meyssenssas ayant eté prinze par forsse et violansse
de cavalier de l’armée du seigneur de Sauveboeuf. A été son parin Piere Lanaud
dit « Montouban » et mareine Mariote de « Montouban » a été
faict le dit baptesme en prezansse de Jehan Grosuallet et Sicaire Desenrens.
Les témoins sont Pierre Lanaud dit Montouban, époux de Marie Pecou, de la même génération que Marguerite. Le surnom « Montouban » peut avoir deux significations : issue de Mont-tout-blanc, ou plus vraisemblablement en lien avec la ville de Montauban ; le père de Pierre participa peut-être à la bataille de Montauban en 1629 opposant les forces du Roi aux Huguenots. Pour rappel la ville de Montauban est commandée par le protestant Jacques Nompar de Caumont, seigneur, marquis, duc de La Force en Périgord, pair de France, gouverneur du Béarn, vice-roi de Navarre sous Henri IV, maréchal de France sous Louis XIII.
Pierre Lanaud dit « Montouban » est inhumé dans les tombeaux de l’église en 1660.
Les présents, peut-être des marguilliers : Jehan Grosuallet du village de Lachenal est présent sur Annesse par mariage depuis 1650, quant à Sicaire Desenrens, sa famille est présente sur Annesse depuis au moins 1590. Sicaire est l’époux de Marguerite Bouchillou.
Il fut impossible de retrouver la trajectoire individuelle de Pierre, de son mariage ou de son décès sur les registres paroissiaux de Dordogne, peut être changea-t-il de patronyme !!.
En fin d’année, Marguerite assiste à l’inhumation de son père, Pierre dit Châtard, dans le cimetière de l’église paroissiale d’Annesse. Pierre est « enssevely » le dernier jour du mois de septembre 1654.
Contexte historique : la Fronde
Peu de temps après la fin des guerres de religion, un nouvel épisode d’instabilité éclate au temps de la Fronde. Elle regroupe l’ensemble des troubles qui éclatent en France entre 1648 et 1653 pendant la régence d'Anne d'Autriche (Louis XIV (1638-1715) est encore un enfant) et le ministère du cardinal Mazarin. Unis contre l'absolutisme monarchique et la politique fiscale de Mazarin, les différents acteurs sociaux de ces troubles conservent des motivations et des aspirations peu conciliables. Les officiers, notamment les parlementaires, protestent contre les pouvoirs accrus des intendants et du Conseil du roi ; les nobles n'acceptent plus leur exclusion du pouvoir au profit de commis d'origine roturière ; la bourgeoisie et plus encore le peuple, éprouvé par les mauvaises récoltes, sont exaspérés par l'accroissement de la pression fiscale qu'engendre la guerre contre l'Espagne.
La Fronde des princes
Peu de temps après la
révolte parlementaire, les grands seigneurs s'estimant mal récompensés de leur
aide au gouvernement royal se révoltent à leur tour et mettent à leur tête en
1651 Le Grand Condé. Commence alors la « Fronde des princes »
avec le soutien du peuple. Cette rébellion est marquée par de multiples
épisodes et de nombreux changements d'alliance de la part des grands seigneurs.
En fin d’année 1653, les nobles sont ruinés, incapables de se soulever à nouveau. Le peuple est accablé de misère et d’impôts, mais il préfère subir ces conditions plutôt que celles d'une guerre civile. Les parlements sont asservis, muselés, le clergé dépendant de la Cour.
L’agression sexuelle de Marguerite
L’agression sexuelle dont est victime Marguerite, à l’age de 21 ans, se déroule entre les 11 et 26 juillet 1653 durant la dernière période des troubles de la Fronde.
Observons les déplacements des troupes des deux partis en 1653. Bordeaux est le principal foyer des guerres de la Fronde depuis 1650. Le parti du prince de Condé s’établi à Bordeaux et étend son action et son influence dans toute la Guyenne. De Bordeaux la guerre civile rayonne en Guyenne, les armées vivant à l’aventure, se divisant et s’éparpillant au loin pour subsister.
L’armée et la flotte royales assiègent Bordeaux. La paix est enfin proclamée le 31 juillet 1653. En même temps le seigneur marquis Charles-Antoine de Ferrières Sauveboeuf, un temps du parti de Condé. Il devient commandant en Périgord pour le roi le 23 avril 1653, sous l’autorité du Duc de Candale, en remplacement du sieur de Folleville en disgrace depuis sa défaite devant Montanceix face à Bathasard. Sauveboeuf réduit, autour de Sarlat et Périgueux, les places et chateaux acquis aux Condé à l’aide de deux compagnies. Le siège royal de Périgueux est transféré à Nontron de 1651 à mars 1653.
Histoire généalogique de la maison de Ferrières-Sauvebeuf, par Paul Huet et le Vicomte Paul de Chabot Huet, Paul (1847-1924 ; généalogiste).
Il est difficile de suivre les allées et venues successives du marquis de Sauveboeuf en Périgord.
Le 22 juin 1653, Sauveboeuf s’enquérit de 100 hommes en armes afin d’attaquer Périgueux, tentative une fois de plus infructueuse.
Marguerite est la témoin victime involontaire du passage d’une partie des troupes de Sauveboeuf non loin d’Annesse dans le courant du mois de juillet 1653.
En effet le seigneur d’Argence est rétabli dans son château de Montanceix par le Marquis de Sauveboeuf le 11 juillet 1653. Montanceix est situé à 5 km du village des Fieux. L’occupation du château est dévastatrice, les papiers, les titres, les meubles, granges, écuries, moulins bannaux sont détruits…..
Peu après, l’armée de Sauveboeuf débute le siège de la Chapelle Faucher le 26 juillet 1653 avec 400 hommes à pied et 200 cavaliers afin d’y rétablir l’autorité du roi. Dans la nuit du 10 au 11 aout le château est libéré. Sauvebœuf, lieutenant général des armées du roi est présent à nouveau le 11 aout 1653 lors de la prise du château de Puyguilhem.
La Chapelle Faucher - Puyguilhem |
Les exactions des troupes de Sauveboeuf en 1653
Le procès-verbal de Jean Charon, Conseiller au présidial de Périgueux, décrit le 8 aout 1654 les exactions commises par l’armée du seigneur de Sauveboeuf au château de Puyguilhem.
« Dans le château une garnison de troupes régulières complétée par une milice recrutée dans le pays, mais particulièrement à Nontron sous le commandement du lieutenant Laterrière de Nontron. Cette troupe pendant plus de neuf mois que dura cette occupation pilla le château où elle ne laissa que les murailles (du 11 août 1653 au 19 mai 1654). Elle se répandait dans les environs, battait le pays et y vivait largement, aux dépens du voisinage, rançonnait les habitants et y commit des excès, pillage du château et des terres de Puyguilhem, meurtres, forcement et viollements de femmes et plusieurs autres crimes... ».
En 1654 les Chapt de Rastignac intente un procès au marquis de Sauveboeuf pour « raison de prise et pillage du chàteau de Puyguilhem ».
Les témoins comme Laurence Desmaison ou Sicaire Alary décrivent les exactions des troupes de Sauveboeuf.
Laurence Desmaison, habitante du village de Verneuilh, paroisse de Champagnat, âgée de 29 à 30 ans dépose des pillages et des violences que commettent les soldats de Sauveboeuf après la prise de Puyguilhem et dans les villages d'alentour ; les soldats l'enlevèrent elle-même au village de Verneuil dans une de leurs excursions et la conduisirent au château de Puyguilhem où ils la retinrent pendant un mois pendant lequel temps ils « la contrainsrent à diverses foys à consentir à leurs volontés » , parmi les soldats qui occupaient le château, elle entendit nommer « Le Fourbier ou Fouchier et le nommé Chomel et son frère ».
Sicaire Alary, laboureur, habitant le village de Verneuilh, paroisse de Champagnac, âgé de 30 ans.
Après la prise de Puyguilhem par le Seigneur de Sauveboeuf les soldats de la garnison qu'il y mit se répandaient dans les villages pour piller et voler tout ce qu'ils trouvaient à leur convenance ; ils lui prirent deux vaches, deux veaux et tout son bétail, « et pour retirer ledict bestailh il bailhia la somme de trente livres au nommé à Fouchier qui commandoict ». Dans le château il vit des filles de la terre, entre lesquelles il reconnut la nommée Laurence du village de Verneuilh, « qu'on avait prise par force ».
En août 1653, Périgueux reste la seule ville du Sud-Ouest hostile au roi, situation qui dure jusqu'au 16 septembre lorsque finalement ses habitants expulsent les frondeurs de Condé.
Château des Ferrieres - Sauveboeuf à Aubas, près MontignacLe statut de bâtard au 17ème siècle
Le terme bâtard est issu de l’étymologie « engendré sur le bât » ou « dans la grange ».
Le viol est un sujet auquel les historiens n’ont que très peu porté attention. Les bâtards de roturiers ne représentent sous l’Ancien régime que 1,2 pour cent des naissances.
L’église baptise les illégitimes et purifie ainsi le batard. Le curé d’Annesse à l’obligation morale de s’informer sur l’identité du père, dans notre cas on sait seulement qu’il s’agit d’un cavalier d’un Seigneur Périgourdin ; sa mention est indiquée en début, avant celle de Marguerite. Si le baptême légitime l’enfant, dans notre cas le viol est expréssement mentionné ce qui est extrêmement rare, la plupart du temps le curé indique en effet « enfant naturel ».
Une discrimination s’inscrit, notamment en Périgord dans le courant des 19ème et 20ème siècle, lors du cérémonial, le bâtard ne bénéfie pas du son des cloches du village. Une autre discrimination s’inscrit lors de la cérémonie, le parrainage intra-familial par les membres de la famille maternelle, en second lieu ceux de la famille paternelle est absent la plupart du temps, c’est le cas pour Marguerite en ce milieu du 17ème siècle.
Aucun autre viol n’est intervenu ou mentionné sur les registres paroissiaux d’Annesse entre 1653 et 1654.
Le viol, une stratégie en temps de guerre
Le viol est presque systématique lors de la prise d’une paroisse, d’une ville ou d’un village, et les victimes font bel et bien partie du butin de guerre en permettant aux officiers de maintenir l’obéissance de leurs effectifs. Les violences sexuelles sont aussi présentes lors des passages, retraites ou défaites des troupes.
En 1618, Mathieu Meyssensas, agé de 55 ans, laboureur au hameau d’Armagnac témoigne devant la justice en décrivant les exactions commises par les gens de guerre hébergés à Léguillac de l’Auche, souligne et « dict que pandant et durant ces dernieres guerres et esmotions - dont il aura trois ans en lhiver prochain - il fust faict tant de logementz de gens de guerre, a pied et a cheval , en ladite parroisse de Lagulhac et autres circonvoysines que ledit deposant ne scauroyt bonnement specifier et fust faict plus de vingt et cinq ou vingt et six logis en ladite parroisse, vivantz les soldatz desdites compagnies a discretion sur ladite parroisse et y exerceantz tous les ravages et pilheries que gens de telle sorte ont acoustumé uzer, ainsin que ledit desposant auroiyt veu et pour son particulier, senty et experimenté lesditz ravages et pilheries que luy ont esté faictes.
De laquelle sienne maison il nestoyt party ne peu partir, pour la crainte quil avoyt que sen absentant , elle ne fust du tout ruynée et pilhée. Estantz pour lors, tous les habitantz de ladite parroisse de Lagulhac en grand crainte, de peur que ledit cappitaine Latour n'uzast en leur endroit de pareilh traitement quil avoyt au paravant faict aulx habitantz du bourg d'Agonnac qui avoyent esté par luy - ou lesdites trouppes quil conduysoyt - de fons en comble ruynés par les plus execrables traictementz quon scauroyt jamays : comme forcementz de femmes, perte de papiers que furent jettés au feu, la plume des lictz jetée au vent et toute autre sorte dextorsions dont ilz se peurent adviser ».
Ce recours volontaire à l’exaction est progressivement avalisée par les autorités au 17ème siècle.
Quelques nobles locaux présents sur les registres paroissiaux d’Annesse en 1656 au temps de Marguerite.
Charles et Charlotte d’Aloigny, enfants de Claude 1er d’Aloigny, sire du Puy-Saint-Astier.
Jean de la Rochemon, en réalité de la Roche Aymon, haut justicier d’Annesse.
De Bellet de Saint-Aquilin, sieur de Solminihac, sieur de Belet et écuyer.
Radegonde Grimoard peut-être une sœur d’Isabelle Grimoard épouse de Raymond de la Porte sieur du château de Puyferrat à Saint-Astier.
De la Porte, Charlotte épouse de Charles d’Aloigny.
Décembre 1696 - registre paroissial d’Eymet |
Alain de Solminihac |
1644 - naissance de Mathieu Neyssensas |
La présence d'au moins trois familles Neyssensas est attestée dès 1644, peu de temps après 1628-1634, période où le Périgord subit les dernières flambées de peste. Mathieu nait, fils de Jean Neyssensas et Marguerite de Ligounat - nom d'un lieu-dit Ligonat à Chancelade. Le chanoine de Chancelade Decescaud mentionne sur l'acte " Mathieu de Neycensas, fils de Jean de Neycensas ".
Maison de Bernard de Chilhaud |
Eglise Saint Jean |
Le 1er novembre 1648, naissance de Léonard de Jean et Marie de Ligounac. Le chanoine Lafon mentionne, une nouvelle fois, " de Neyssensas ".
« Monsieur, je vous ai témoigné diverses fois par écrit et de vive voix le désir que j’ai de me décharger de l’abbaye de Chancelade que j’ai retenue pour la défendre contre ceux qui en ont si grande envie, et pour n’abandonner pas les bons religieux qui m’ont prié de ne la quitter pas pendant les poursuites de leurs parties. A présent il faut que je vous die que j’ai un si grand désir d’y renoncer qu’il me semble que je n’aurai point de satisfaction que cela ne soit quoique je me trouve bien empêché pour cela et que je prévoie de grands maux qui arriveront à ces religieux si leurs affaires ne sont plus tôt terminés. »
« Monsieur, vous apprendrez, par la lettre que M. Treffort vous écrit par mon ordre l’état de la ville de Cahors, qui a la peste à ses portes et croit-on qu’elle est dans un faubourg. Il faut que je vous die la peine en laquelle je me trouve, pour vous y demander vos sages conseils et assistances. J’ai résolu de m’exposer et de donner de bon cœur ma vie pour le service de mon peuple, si Dieu veut le châtier de ce fléau, qu’on croit inévitable………..
En 1670, la publication du ban de mariage entre Marie Neyssensas et Toni Bonnet a lieu à l'église Saint Saturnin de Beauronne. Marie est fille de feu Jean Neyssensas, maître-menuisier et Marie de Ligounac, du village de " Peycheux ". Le père du marié est laboureur à Sauvagie, commune de Preyssac. Est présent Toni Neyssensas, laboureur, frère de Marie, habitant la paroisse de Beauronne. L'acte est signé par le chanoine régulier de Beauronne, Dunoyer.
1670 - publication du banc de mariage de Marie Neysensas et Tony Bonnet |
Les Neyssensas habitent le hameau de Peychey, écrit Pey-cheix en 1670 sur un acte notarié, Cheix signifie " hameau ". Le hameau se situe à environ 2,5 km au nord de l'abbaye et 2 km de la commanderie des Andrivaux, la plus importante en Périgord au XIIe siècle.
Carte de Cassini - Beauronne |
Hameau de Peychey |
Le hameau de Peychey se situe dans l'ancienne forêt de Lancinade, don du seigneur de Montanceix au temple vers 1150, partagée par la suite entre la commanderie et l'abbaye. En 1775, la forêt appartient entièrement à l'abbaye.
Est présent Gabriel Monteil, laboureur à Peychey.
Peinture murale du mur nord du chœur |
Abbaye de Chancelade - XVe siècle
|
Il est probable qu’une famille originaire de Léguillac de l’Auche, pour le compte du baron de Montanceix, Bernard d’Abzac de la Douze, s’installe après la grande peste de 1631 afin de travailler ses terres.
1675 - registre dse baptêmes, mariages et mortuaires |
1655 - exrait registre paroissial de Montrem |
« Le 6 octobre 1691, nait François Gareau, fils de Charles Gareau et Roseline Jalage, conjoints du lieu de Montanceix, ont été parrain François Gareau, marraine Jeanne Veyri, du moulin de Prat, paroisse de Razac, le présent baptême a été fait en présence de Jean Neissenssas, praticien, et de Pierre Dauche, le dit Jean Neissenssas a signé et non les autres » acte rédigé par le curé Dumazeau.
Jean est un jeune juriste qui exerce les fonctions de clerc ou stagiaire dans un office de notaire.
23 juillet 1717 - mariage de Jean Neyssenas avec Jeanne Sénéchal |
Le patronyme en parler occitan |
Extrait Taille Royale - IV E 221 |
Année 1669 :
Le 9 octobre 1669, Catherine Neyssensas nait au village de la Font de l’Auche, à environ 1km 500 de Leguillac de Pierre et Sicarie Desenren, parrain, Mandy Rey de la Font de l’Auche, marraine, Catherine Labrousse, du village des Fieux, paroisse d’Anesse.
Le 23 juin 1669, naissance de Sicarie Bartholomé de Jean et Jane Neysensas, parrain, Jean Neysensas du village du Chalards, marraine, Sicarie Bartholomé de Périgueux.
20 mars 1674 - naissance de Sicarie Neysensas |
Le 20 mars 1674, nait Sicarie Neysensas, de Jehan et Françosie Tamarelle, parrain, maitre Nardou Vignaud, notaire royal, habitant le village des Champs, marraine, Sicarie Renaudie, habitants la paroisse de La Guilha, en présence de Martial Aymeri, maréchal, et Jean Mignot, tisserand, habitants du bourg. L’acte est signé par le notaire et le curé Rey.
19 juillet 1674 - naissance de Sicarie Neysensas |
Le 19 juillet 1674, est baptisée Sicarie Neysensas, fille de Pierre et Sicarie De Senren, parrain, Jean Neysensas, marraine, Sicarie Poutard, de la Font de l’Auche, l’acte est signé par le vicaire Prévost.
1773 - La sépulture de Simon
Le privilège de reposer dans l’église
Tabernacle - Mensignac |
Rencontre avec Simon Meyssensas, paroissien de Mensignac.
Le 8 février 1699, nait à Mensignac, Simon, fils légitime de Simon Meyssensas et Sicarie Tailleferie, mariés quatre années auparavant, le 28 février 1696.
Ont été parrain autre Simon Meyssensas et marraine Marguerite Tailleferie, les témoins se nomment Martin Gervayse, marguillier (marié le 23 octobre 1714 avec Jeanne Mastrenchard) et Bernard Vergnaud « qui n’ont signé pour ne scavoir de ce interpellé ».
Quelques jours après, le 24 février 1699, nait au château, Anthoine de Sanzillon fils d’Arnaud de Sanzillon, écuyer et seigneur de Mensignac et Beaulieu et d’Anne de Beyly.
La petite sœur de Simon, Marie, nait le 5 février 1702 au lieu-dit Les Chalards.
Simon se marie le 12 février 1732 à l’âge de 33 ans (sans filiation) avec Anne Raphnouil. Les témoins se nomment Elie Vaudou, Jean Tailleferie, Jean Pecout et Jean Robinet.
Simon vécut jusqu’au crépuscule de sa 74ème année aux Chalards, (ancien château féodal - du latin médiéval « castellare »), hameau situé à 3 km 17 de Mensignac.
L’acte qui nous intéresse est l’acte de décès de Simon en 1773, décès survenu une année avant la fin du règne de Louis XV en période de disettes céréalières (1771 et 1775). Simon est âgé de 74 ans.
Le signataire de l’acte se nomme Charles de Guines de Lagarde, en possession de la cure de Mensignac depuis 1755. De la même famille, un Raymond de Guines de la Garde est écuyer, conseiller secrétaire du Roi, maison et couronne de France, receveur des tailles en l’élection de Périgueux le 29 aout 1721 - Armorial de la Noblesse du Périgord.
Un autre membre des Meyssensas de Mensignac, trois années auparavant, la petite Catherine De Meyssensas, 4 ans, des Combareaux, est enterrée dans l’église.
L’église, le cimetière…… par le passé
Les témoins matériels du passage de Simon présents aujourd’hui : l’église du 12ème siècle et son chœur du 15ème siècle possèdent un tabernacle en bois réalisé par Jean Chaminade, ébéniste et sculpteur, mort en 1726 ainsi qu’un tableau représentant la Sainte Famille daté du 18ème siècle.
La seconde partie du 17ème siècle est marquée par la grande visite canonnique de 1688 au diocèse de Périgueux avec ses quinze archiprêtrés, ses 442 paroisses, ordonnée par Mgr Guillaume Le Boux et accomplie par seize délégués de l'évêque.
Le but de la visite est « d’établir un état général des lieux et des choses consacrées au culte, église, presbytère, cimetière, mobilier d’église ». J. Roux chanoine in Shap de 1927. Mensignac appartient à l’archiprêtré de Valeuil.
Le 11 novembre 1688, le délégué de l’évêque, en présence du curé Barthélémy Rey, note que le cimetière « qui peut se fermer » est situé autour de l’église et s’étend sous les fenêtres de quelques citoyens. Un chemin public le traverse et les gens qui l’empruntent marchent sur les sépultures, Tailleferie y possède un jardin, Sanzillon une maison le long du chemin. « le sanctuaire et la nef sont voutés, pavés et vitrés avec un pluvial et deux dalmatiques, de beaux ornements, trois cloches, il n’y a pas de presbytère seulement un petit jardin dépendant de la chapelle. Les chapelles et autels sont bien ».
L’église est en bon état, et cependant un siècle plus tard, en 1790 ce n’est plus le cas, l’église est complétement délabrée, la couverture en partie à refaire, la chapelle Notre-Dame à sa voute en mauvais état, la charpente a chuté. Le clocher s’effondre sur le cimetière et n’égrène plus les heures ….. « les défunts sont à présent enterrés sous un auvent devant l’entrée de l’église, sous les fenêtres de plusieurs habitants et quotidiennement fouillés par toute espèce d’animaux ».
Du temps de Simon, l’auvent accolé aujourd’hui à la façade de l’église, n’était « qu’un espèce d’engard soutenu par des poteaux de bois qui n’avait d’autre usage que de mettre les paroissiens un peu à couvert de la pluie lorsqu’ils arrivaient de la campaigne pour assister aux offices ».
Le 8 octobre 1775, les paroissiens sont réunis sur la parvis de l’église afin d’envisager sa rénovation.
« Regards sur un village du Périgord, Mensignac » - Christianne Nectoux et Robert Caignard - 1991.
Remerciements à Mme Nectoux qui m’a transmis de nombreuses informations sur les membres Neyssensas en 1991. (Photo page 315, Henri Neyssensas, se tient debout les mains croisées au devant de l’Evêque, en 1935, Henri est élu sur la liste de Jean Nectoux).
La pratique de l'inhumation dans l'église de Mensignac,
Un contexte de superstition et d’ignorance
L’âme du corps de Simon placé à l’intérieur de l’église est supposée aller plus rapidement au plus prés de dieu au paradis ceci moyennant finance. Les places situées à proximité du chœur sont bien sur plus chères. Les familles achètent un « tombeau » à un emplacement précis et leur descendance élisent leur sépulture dans la tombe où se trouvent leurs « prédécesseurs », en mentionnant parfois sur leur testament l’emplacement « à côté de la chapelle de la Vierge Marie».
« Les nobles, les privilégiés ou toute personne acquittant un droit pouvait se faire entérrer dans l’église. En 1694, Arnaud de Sanzillon, chevalier seigneur de Mensignac est maintenu dans la jouissance de ses tombeaux qui sont la balustre et la largeur de la nef jusqu’à la vieille chaire. Défense est faite à Jean Roche seigneur de Fontenille de le troubler dans l’exercice de son droit ».
Les familles aisées comme les Brachet enterrent leurs défunts dans la chapelle de Notre Dame du Rosaire - dénomination de la Vierge Marie - ainsi Jean Brachet, greffier de la juridicion en 1712, Marguerite Brachet de la paroisse de Lisle en 1773, (relevé effectué par l’abbé Brugière en 1886).
Le corps de Simon est enterré « ad sanctos » peut-être sous l’une des dalles du pavement, dalle soulevée à l’occasion de son enterrement ou plus vraisemblement directement sous le sol en terre battue.
L’acte de sépulture ne mentionne pas l’endroit exact où le corps de Simon est inhumé et le tombeau dans lequel il repose n’appartient pas à la famille Meyssensas, il est indiqué que Simon est enterré « en des tombeaux de la fabrique ».
Ce que l’on sait des paroissiens enterrés dans l’église en l’an 1773
Le 26 avril, Marguerite Veyssière, du village de la Veyssière, 40 ans, est enterrée dans « les tombeaux que sa maison a acquis de la fabrique ».
« Le douze may est enterré dans l’Eglise en des tombeaux de la fabrique, Simon Meyssensas décédé au village des Chalards âgé d’environ 76 ans, présents Léonard Varaillon et Jean Chabreyrou tous deux sacristains de la présente Eglise qui n’ont signé pour ne scavoir de ce enquis ».
« Le 27 may, est enterrée Marie Planche, agée d’environ cinq mois, fille à Jean Planche et à demoiselle Beau, habitants au bourg ».
« Le 6 juillet a été enterré dans l’église de Mensignac en des tombeaux de la fabrique, Sieur Jean Girard, lieutenant du juge de la juridiction de Mensignac, décédé le 5 audit village de la Jourdonie, agé d’environ 82 ans ».
« Le 26 juillet a été enterrée dans l’Eglise de Mensignac, Demoiselle Marie De Guines de la Boisserie, décédée ledit jour après avoir reçu les sacrements au présent bourg dans la maison de Monsieur le Curé dudit Mensignac, son frère agée d’environ 68 ans, l’enterrement a été fait par moy, vicaire soussigné, assisté de Mrs Buffenoux, Curé de Léguilhac, Feydy, Curé de Saint-Aquilin et Ladignac, Curé de Tocane, présents Bernard Varaillon et Jean Chabreyrou, tous deux sacristins de la présente Eglise, qui n’ont signés pour ne scavoir de ce Enquis ».
« Le 16 aout, a été enterré dans l’Eglise et dans les tombeaux de sa famille, Monsieur Bertrand de Sanzillon, Ecuyer, Chevalier de l’ordre militaire de Saint-Louis, brigadier des gardes du Cors Duroy, décédé le 15 au présent bourg dans le Château de Mensignac, agé d’environ 69 ans, en présence du prieur de Saint-Apre, le Curé de l’Eguilhac, le Curé de Montrein, le vicaire de Razac ».
Joseph de Sanzillon, 3 ans, le 9 novembre « est enterré dans les tombeaux de sa famille, fils à Messire Louis de Sanzillon, seigneur de Mensignac et Madame Marie-Claire de Bailly, habitant dudit Château au présent bourg ».
Les Sanzillon sont descendants de Pierre de Sanzillon qui naquit vers l’an 1280, au tout début du 13ème siècle, « en la ville de Saint-Yreix en Limosin ».
Jacques II de Sanzillon est l’auteur de la branche de Mensignac et Beaulieu par mariage avec Nicole de Montferrand, dame de Beaulieu et de Mensignac, le 17 novembre 1609.
Château de Mensignac en 1827 |
Le château est en partie démoli par décret du 4 aout 1794, le cadastre de 1808 indique une grande batisse et ses dépendances, en 1827 le château possède sa forme actuelle.
Messire Louis de Sanzillon, seigneur de Mensignac, se marie le 2 septembre 1761 à Razac-sur-l'Isle avec Marie-Claire Bayly, fille de Joseph Bayly, chevalier et marquis de Razac, seigneur de Rognac.
Louis de Sanzillon est né en 1728 à Périgueux, écuyer, chevalier, seigneur et marquis de Mensignac, de Beaulieu, de Lancinade, du Lieu-Dieu et autres places, garde du corps du roi, compagnie des écossais, maire de Périgueux en 1775, il décède le 30 octobre 1806 au Château du Lieu-Dieu à Boulazac à l'âge de 78 ans. Marie-Claire Bayly donnera naissance à 13 enfants.
Déclaration royale
Trois années après la disparition de Simon, la déclaration royale de Louis XVI du 10 mars 1776 interdit l’inhumation dans les églises pour raisons de salubrité. L’édit mentionne que des exceptions seront cependant admises pour « les archevêques, évêques, curés, patrons des églises et hauts justiciers et fondateurs des chapelles », sous la double condition qu’ils soient inhumés dans l’église, siège de leurs fonctions ou de leur droit, à condition qu’ils réalisent des caveaux pavés de grandes pierres et que l’inhumation soit faite à six pieds en terre au-dessous du sol intérieur.
Les paroissiens sont ensevelis à très faible profondeur sous le sol de l'église, d’ailleurs le plus souvent en terre battue, rarement recouvert de dalles. Les Mensignacois vont respirer les émanations putrides susceptibles de propager épidémies et maladies jusqu’à l’enregistrement de la déclaration royale à la sénéchaussée de Périgueux le 12 novembre 1778 !!
Concernant les cimetières, « ceux qui seraient trouvés insuffisants devaient être agrandis et ceux qui placés dans l’enceinte des habitations, pourraient nuire à la salubrité de l’air devaient être transférés hors de l’enceinte, autant que les circonstances le permettront ». L’édit prêtant à confusion, Mensignac ne possédant pas d’enceinte et ses habitations étant peu serrées elles ne formaient pas d’obstacle à la circulation de l’air.
En 1695, un édit royal oblige les habitants à clôturer leur cimetière, dèjà en 1688, le cimetière de Mensignac « peut se fermer ». En 1715, la plupart des cimetières de campagne sont clôturés.
Peu à peu, à partir de 1730 les cimetières sont transférés à la périphérie des villes pour des raison d’infection. Cette coutume n’est définitivement adoptée qu’à partir des années 1780.
L’acte de décès de Simon nous indique que l’inhumation dans l'église de Mensignac n'est pas uniquement réservé aux nobles, même s'ils ont leurs tombeaux de famille la plupart du temps placés dans la nef, au plus près de l'autel. En effet quelques familles plus modestes mais suffisament aisées peuvent acheter un emplacement dans les tombeaux gérés par la fabrique.
La fabrique : deux significations, elle représente l’ensemble des biens et revenus affectés à une église, à son édification, à son entretien, temporel mais aussi le Conseil composé de clercs et de laïcs chargé d'administrer le temporel de l’église et qui s'occupe de la gestion des biens matériels de l'église.
Le curé devait faire une annonce à la messe du dimanche lorsqu’un emplacement se libérait et l’octroyait à celui qui avait rendu quelques services à l’église (travail d’un artisan à la réfection de l’église ou à un marguillier…..) soit en fonction d'un prix payé, et, parfois, à une connaissance proche du curé.
En 1670, Jean Tailleferie, marchand de la Font de l’Auche, est inhumé dans l’église paroissiale « en considération de la somme de 10 livres promise à la réparation d’icelle, sans pourtant tirer à conséquence et sans que ses héritiers puissent à l’advenir prétendre aucun droit de sépulture ».
En 1773, « Le 26 juillet a été enterrée dans l’Eglise de Mensignac, Demoiselle Marie De Guines de la Boisserie, décédée ledit jour après avoir reçu les sacrements au présent bourg dans la maison de Mr le Curé dudit Mensignac, son frère agée d’environ 68 ans ».
La portée sociale et les caractéristiques de l’inhumation
Le rituel funéraire qui accompagne la sépulture de Simon est réservé seulement à quelques parroissiens et bien sur plus couteux que celui des corps destinés au petit cimetière de Mensignac. L’inhumation dans l’église représente annuellement en moyenne 4% des sépultures de la paroisse.
Comment connaitre le profil social des personnes enterrées ?
Les seules informations à notre disposition sont les registres paroissiaux en fonction de la qualité de tenue des registres par le curé Charles de Guines de Lagarde et de la présence ou non d’épidémie. Afin de compléter l’étude il serait nécessaire d’étudier les minutes notariales, testaments, donations etc…..
En ce qui concerne le curé De Guines de Lagarde, à aucun moment, sur aucun des actes paroissaux, il ne précise la profession des paroissiens, exception faite des nobles et magistrat…… nous allons tenter cependant de mieux connaitre les groupes socio-professionnels à partir d’autres documents.
Tout d’abord, les seigneurs, clercs, bourgeois, artisans : ils ont chacun des positions de prestige, d’autorité et d’influence à un moment donné de la vie locale.
Quelques cultivateurs aux revenus supérieurs à la moyenne peuvent accéder à l’inhumation dans le sol de l’église. La pratique de l’inhumation n’est donc pas uniquement lié au privilège social ou à l’exercice de charges. Dés lors se seront les réseaux de sociabilité, ceux liés à la parenté qui vont entrer en ligne de compte ce qui est le cas de Simon.
En effet de par sa mère, de la maison Tailleferie et son épouse de la maison Rapnouil, Simon, sans que l’on connaisse son métier, bénéficie de ses liens de parenté et accéde à une inhumation « ad sanctos ». « Simon des Chalards » comme le nomme le curé est aussi parrain de la petite Catherine Robinet, fille de Jean et Marguerite Tailleferie le 24 février 1703, parrain du petit Simon Tailleferie, fils de Sicaire dit « la Jeunesse » et Charlotte Pautard le 14 novembre 1719, né à la Font de l’Auche. Sicaire Tailleferie habite le prieuré de la Faye. Il décédera en 1744 à l’age de 70 ans environ.
Inversement, d’autres malgré leurs statuts socio-économiques ne sont pas inhumés dans l’église peut être parce qu’ils ne sont pas insérés à la communauté Mensignacoise, qu’ils ne pratiquent pas ou qu’ils ne le souhaitent pas, comme Marguerite de Sanzillon, demoiselle Gerbeaud, veuve du sieur Gerbaud, bourgeois de Périgueux, inhumée en 1759 dans le cimetière des pauvres « parce qu’elle l’avait demandée », le 13 avril 1773, Demoiselle Marie Viligente, Demoiselle du Claud, habitante du bourg, veuve du Sieur Rey du Claud, bourgeois, est enterrée dans le « cimetière des pauvres » à Mensignac.
En définitive l’élection de sépulture est un mélange de croyances religieuses et d’interêts sociaux qui affirme en définitive le rang social dans la communauté villageoise.
Simon inhumé aux côtés de ……
Retrouvons, entre 1675 et 1778, quelques uns des membres des familles inhumés dans l’église de Mensignac. La plupart sont notables ou bourgeois installés depuis peu d’années à Mensignac avec quelques représentants des familles souches tel les Rey de la Vaure, originaires de Douchapt, installés à Mensignac dès le 16ème siécle ; ils seront hommes de loi, greffiers, notaires ou hommes d’église. En 1678, Jean Rey Sieur du Lac du hameau des Planches est enterré dans l’église. En 1683, Messire Jean Rey, prêtre curé de Mensignac agé de 46 ans est enterré dans l’église tout comme Géraud Rey lieutenant de la juridiction en 1693, Jean Rey sieur de la Chambaudie, 45 ans ou Jacques Rey sieur de la Motte, ancien capitaine au régiment de Languedoc Infanterie en 1745.
Les Lamy de la Borie ou de la Jourdonnie sont au départ de gros laboureurs à l’origine de la création de la chapelle de Notre Dame du Rosaire. Appellée plus communément la « chapelle des Lamy » elle est construite peu de temps avant 1691. La famille Lamy « une famille religieuse, plus persévérante que riche, batie cette chapelle qui fut dédiée à la Vierge. La Chapelle mesurait 7 mètres de large sur 4 mètres de profondeur, voutée avec colonnes ». réf archives Ms 102.
Puis nous rencontrons les Planche de la Borie, les Varaillon, dont au moins l’un d’eux est enterré dans l’église de par l’exercice de sa charge de sacristain ou les Vedrenne dont l’un est tailleur d’habits vers 1700.
Quant aux Pecout, Dalesme et Rapnouil de la Chabanne ils sont originaires de Léguillac de l’Auche. On rencontre Pierre Pecout meunier à Veyrieras, Messire Dalesme de Laborie, bourgeois de Périgueux, et Jean Ranouil maitre-menuisier à Léguillac de l’Auche.
Outre les Sanzillon, nous rencontrons la famille Du Cluzel, connue en Périgord dés le 14ème siécle qui donne à la ville de Périgueux des maires aux 16 et 17ème siècles, tel Pierre du Cluzel en 1549 et autre Pierre en 1681 et 1682. Les Du Cluzel possèderont les fiefs de la Jonie à Mensignac, de Fareyrou, de la Bénéchie, de la Chabrerie…..
En 1683 le vicaire Meilhac inhume Geronne du Cluzel dans l’église « à condition que leurs parents montreront leurs titres come ils promy faire voir ».
Dans la famille du Cluzel : Léonard du Cluzel (1680-1765)
Manoir de la Jonie |
D’autres patronymes sont moins représentés en l’église Saint-Pierre et Saint-Paul de Mensignac, comme les Tremoulines, dont au moins deux sont notaire en 1682 et maitre chirurgien en 1684, un Girard procureur en 1683, Thomas Beyney, 10 ans, et Judith de Chantemerle en 1689, un Durieux, famille originaire de Périgueux, un Bouthier présent sur Mensignac dès 1696, originaire de Léguillac de l’Auche, un Naudou, mais aussi un Martial de Boisset juge de Mensignac et Léguillac de l’Auche, 55 ans, en 1717. La veuve Champradou, la veuve Sauvinet, un Sauvinet est maitre maçon en 1728 à la Jourdonnie. Jean Veyssiere, 90 ans, dans la chapelle, « sous condition que s’il n’avait pas droit de sépulture dans ladite chapelle, il en paierait le droit à la fabrique » en 1734. Un Dauriac est laboureur vers 1772, la Demoiselle Du Vaure dont la famille est présente sur Mensignac depuis au moins 1632, les Du Vaure sont laboureurs. Jean Soulier procureur d’office de la juridiction en 1760. Demoiselle Joussein de Puychautu en 1767. Vergnaud Catherine, alliée aux Lamy en 1768 et dont la famille est originaire de Léguillac de l’Auche, la famille compte un laboureur à la Veyssière et un tisserand, Demoiselle Marguerite Girard, veuve du Sieur Lavès, médecin, 82 ans, dans l’église en 1769.
L’ascension d’une famille de laboureurs
Les Tailleferie des Chabannes et du bourg. L’abbé Mallet, curé de Mensignac entre 1836 et 1877 les citent : « Ils se sont fixer dans le bourg vers l’an 1724. Après avoir travaillé la terre, par l’éducation, le commerce, la fortune, les alliances, (avec les Varaillons) ils deviennent bourgeois, puis disparurent comme tant d’autres pour l’éclat et pour le sang ». Un Jean Tailleferie, patricien, fait construire un tombeau dans l’église pour sa famille avant 1765. Maurice Tailleferie, marchand boucher et aubergiste, avant la Révolution de 1793 posséde déjà une belle maison qui fait face au clocher. Maurice devient procureur et maire de la commune ». Notes sur Mensignac, ses familles, ses maisons, son clergé - réf archives Ms 102.
Les évènements dans la paroisse du temps de Simon
En 1692, Messire Pierre d’Abzac abbé de Ladouze et prieur commendataire du prieuré de La Faye, « se plaint de ce que depuis quelques mois les habitants des villages du Chalard, la Chabanne et Chignac, voisins de la foret de La Faye, vont y commettre des dégats considérables, y coupent beaucoup d’arbres par le pied, chenes et chataigniers, en ébranlant d’autres, emportent beaucoup de bois de brasse et des fagots de chenes ».
Inventaire-sommaire des archives départementales antérieures à 1790 : Série A. Série B (nos 1 à 1147).
Simon Meyssensas, père, fut-il l’un des protagnonistes de ce fait-d’hiver ? On peut mettre en parallèle les évènements survenus dans la foret de La Faye avec la période 1692-1694, période de grande misére avec l’apparition de maladies épidémiques qui feront périr un tiers de la population et un enchainement de mauvaises récoltes, de famines et de grave crise économique.
Les chemins autour de Mensignac ne sont pas sur…..
1710 - 1721 : Yrieix Gauchet, sieur des Deschamps, fermier de la terre d’Excideuil auquel on a volé sur le grand chemin, au dessus du bourg de Mensignac, la somme de 1350 livres qu’il portait à Monsieur le prince de Chalais.
1726 : Bertrand de Sanzillon, écuyer, seigneur de Mensignac et Beaulieu est en conflit avec le nommé Rey, sieur Desbrousses, bourgeois de Périgueux qui aurait mis un tas de décombres devant la porte du château de Mensignac et aurait répondu avec insolence.
1734 : Jean Pontard et Jacques Lamy doivent payer solidairement à Messire Pierre d’Abzac de la Douze, seigneur abbé prieur commendataire du prieuré de La Faye les arrerages de la rente due sur le ténement appelé du Puy du Tirat à Mensignac.
1744 : Le sieur Sanzillon de Beaulieu est condamné à 7 ans de bannissement et le Sieur Sanzillon de Mensignac à 3 ans, l’un et l’autre hors de la sénéchaussée et tous deux solidairement à la somme de 2000 livres de dommages et interets envers le sieur Eymer, bourgeois de Périgueux sur lequel ils ont commis des excés réels avec armes à feu et prémédiation. Henri Eymer récuse ses propres dires quelques temps après et dit « les Sanzillons sont des gens de biens et d’honneur et non de la qualité portée dans ses esprits qu’il est fasché de les avoir traités dans ses éscrits d’assassins ». La justice a-t-elle modifié son jugement par la suite ?
Le curé de Mensignac écrit sur le registre paroissial
« Pendant l’année 1770 la pauvreté et la misère a été très grande dans le Périgord et dans le Limousin de sorte que dès le mois de mars le froment s’est vendu 7 livres le boisseau, mesure de Périgueux et qu’il a toujours allé en augmentant ; un mois de juillet, il s’est vendu 12 livres le boisseau et le boisseau de blé d’Espaigne 8 livres. Le gros pain s’est vendu 5 sol la livre ; encore avoit on grand peine a en trouver pour de l’argean ».
Un an avant le décés de Simon, nous sommes dans la nuit du 28 au 29 mai 1772, « le puit commun du bourg de Mensignac a tarit a sec ».
Simon est enterré en 1773 au son « de la plus grosse cloche de Mensignac refondue par Me Guischard, fondeur, le 2 juin 1772, et il y a ajouté sur 15 quinteaux et 2 livres qu’elle a pesé rompue, 400 livres de métal ».
En d’autres lieux en Périgord …….
« Le curé de la paroisse de Corgnac se plaint, en 1692, de ce que messire Charles Chapt de Rastignac, fit enterrer malgré lui dans un tombeau de l’église, sans vouloir payer le droit de tombeau à la fabrique, le corps du nommé Bernard Bourdier, demeurant au bourg de Corgnac, disant que ce tombeau appartenait au seigneur de Laxion, son frère, lequel avait le droit de faire enterrer ses domestiques dans l’église sans donner rien à la fabrique.
Le curé répondit qu’il fallait savoir si le tombeau appartenait bien au seigneur de Laxion, ensuite qu’il ne croyait pas que le dit Bourdier fut domestique de ce dernier.
Le seigneur de Rastignac se mit alors à injurier le curé, à le menacer de le jeter dans la fosse avec le corps, à menacer de coups de bâton le marguillier qu’il força d’ouvrir le tombeau. L’enterrement eut lieu sans aucune solennité, sans prière et sans l’assistance d’un prêtre.
Cette violence a été faite dans l’église, un jour de fête, à l’heure où on devait dire la messe de la paroisse, ce qui a causé un scandale public ».
Statistiques sur les inhumations
On constate une hausse de 34 % du nombre de décès en 1773 par rapport aux années de référence : 1768 - 1774, vraisemblablement liée à la disette. Sur ces 4 années le nombre de femmes inhumées dans l’église est identique à celui des hommes. Annuellement 4% de la population Mensignacoise disparait contre 0,72 % aujourd’hui soit 5 fois moins que pour la période considérée.
29 janvier 1691 - congé de Jean Neyssensa pour mariage |
Le site Périgen relève le 29 janvier 1691, la présence de Jean Neyssensa, qui se procure un congè auprès du prêtre Dumond, afin de se marier à Bourrou.
18 avril 1717 - présence d'Annet Neycensac |
Le 12 janvier 1790, le décès de Léonarde, âgée de 88 ans.
Baptême de Catherine Nayssensas le 13 septembre 1670 |
Nous ne connaissons pas le lieu d’origine de cette famille. Par contre on retrouve une nouvelle fois la présence de Jean de Chillaud, fils ainé de Bertrant de Chillaud, seigneur des Fieux et de la Chapelle Gonaguet.
Marquet, Feydi, Manem, Chaminade, Doche, Pecou, Senren, Tailleferie, Nadal,
Les actes paroissiaux de Merlande sont classés avec les actes de La Chapelle Gonaguet. En 1668, le registre présente les épousailles, baptêmes et mortuaires de la paroisse Saint Jean de Merlande.
Marguerite Neyssensas, épouse d’Antoine Constant met au monde le 29 mai 1681, Bernard. Le couple habite le village des Granges. Sont présents, lors du baptême, Bernard Deichen, natif des Grèzes, paroisse de Saint Cernin de Beauronne, menuisier habitant Merlande, marraine Philippe Gintrat, habitante des Fieux, paroisse d’Annesse, et Jean Neyssensas peut être habitant Merlande. Le deuxième enfant, Marguerite nait le trois septembre 1684. Sont présents, Martial, menuisier, Pierre de la Gardelle, et Jean Deichen. Bernard et Marguerite sont devenus bordiers. Ils exploitent une borderie dans le bourg de Merlande en payant une rente annuelle à un propriétaire, bourgeois de Périgueux. En général les borderies inférieures à 10 ha sont plus petites que les métairies, le batiment principal ne comporte qu’une ou deux pièces.
Saint Germain du Salembre, se situe dans le canton de Neuvic, à environ 7 km de Saint Astier, connu en 1104 sous l’appellation Sanctus Germanus de Salembre. Le village a pour patron Saint Germain.
En marge de l’histoire de Saint Germain du Salembre
Le nombre de feux à Marsac s’élève alors 142 feux, pour diminuer à nouveau jusqu’à la révolution, pour atteindre 120 feux en 1789.
Le premier enfant du couple se nomme Aymar, « né le 4 avril 1729, de Guilhem de Licensas et Isabeau Montet, habitants la Rocarie », aujourd’hui la Roquerie, en 1818, la Roqueyrie. Sont parrain et marraine, Marc de Licensas et Marguerite Chaminau.
Jean Leyssensas nait le 1er aout 1734, « fils de Guilhem de Eyssensas et d’Isabeau Dumontet, au lieu de la Pellettie. Parrain Jean Giraudi, marraine Marguerite Lastoulas ».
Jean quitte le bagne le 3 octobre 1779. Le motif de sortie indique « passé à Brest ». Jean a bénéficié d’un recours ou d’une remise de peine. Sous certaines conditions, lorsque le forçat accepte d’exécuter des tâches périlleuses, par exemple, lors de la mise à l’eau d’un navire, construit sur une rampe de lancement en pente, et retenu par une simple cale en bois, et réussit à retirer la cale et se réfugier assez rapidement dans le trou d’évitement, il est gracié. S’il n’est pas assez rapide il est écrasé par le navire. Un « congé forçat » est remis à Jean, l’administration peut très bien choisir le lieu de résidence. Jean perçoit la somme qu’il a gagné au bagne pour ses travaux. Pendant la présence de Jean, entre 1767 et 1778, sur 9951 forçats admis au bagne 1371 décèdent, dont Jean Delpey et Jean Chauvetou.
Après 1779, on ne retrouve plus de membres dont l’écriture est Leyssensas sur Journiac, plus de trace de Jean, où le retour vers le Journiac fut sans doute impossible, et peut être fut-il une nouvelle fois « condamné » à migrer vers une autre contrée.
Lacropte
1744 - Jeanne de Lissensas |
1760 - Pierre Leyssensat |
1764 - Jeanne Exsensac |
1829 - plan cadastral |
La sœur de Bernard Neysselou, Marie, mariée avec Antoine Daubisse donne naissance à Antoine le 14 janvier 1825. Antoine décède le 9 aout 1826.
Manzac est situé à 12 km de Saint Astier, commune du canton de Saint Astier, patron Saint Pierre, libellé Menzac en 1243 sur un manuscrit du chapitre de Saint Astier, Manzacum en 1471. L’un des onze prieurés dépendants de l’abbaye de Brantome au XVII ème se situe sur la commune de Manzac. Le portail de l’église est daté du 12ème siècle.
L’immigration des Neyssensas, sur Manzac, se situe entre 1600 et 1640 .
1734 - mortuaire de Jean à l'âge de 30 ans |
1736 - baptème d'André Meissensas |
Le 26 octobre 1887, Catherine Neyssensas, originaire de Saint Astier, fille de Martial et Catherine Daleme décède au lieu de la Gelinerie, à l’âge de 72 ans.
En 1710, le curé de Manzac, Dereyssac, pour ne pas oublier peut-être les 20 messes en l’honneur de Pierre Lamy inscrit sur le registre paroissial le nombre exact de prières, avalisée par le tailleur de pierre et le fossoyeur.
Saint Aquilin
Le 31 aout 1766, un nouvel enfant, du couple Jean et Antoinette Micard, Gabriel, nait à «Peypissot», écrit Puypisse, comme sur la carte de Cassini.
1770 - naissance de Jean |
Un contrat notarié dans l’urgence, peu après l’été caniculaire de 1762 ….
Maître Fourgeaud et le prêtre Paradol |
Les actes notariés de Maitre Fourgeaud sont issus de recherches effectuées par Monsieur L. Dumarche en mai 2021 aux archives départementales du Périgord.
Je te remercie Lionel pour le temps passé à noter ces actes et pour la grande qualité des copies numériques.
Les paysans pauvres et dépendants représentent souvent la moitié de la population rurale. La médiocrité de leur patrimoine leur donne rarement l’occasion de passer la porte du notaire.
Le premier acte notarié du 8 octobre 1762
Le premier acte notarié est passé en octobre 1762, à la Clavelie, commune de Saint-aquilin, en la maison de Michel Neyssensa et Marie Rastouil, devant Maître Jean Fourgeaud, notaire royal à Charroux, commune de Saint-Aquilin - réf 3 E 3886.
Les demandeurs sont dans l’attente du paiement des arrérages de pension viagère dus par Laurent Laronze, praticien, habitant la Clavelie, fils de feu Pierre Laronze, procureur d’office de Monset.
Le praticien est un conseiller juridique présent dans de nombreux villages et entend l’ordre et la manière de procéder en justice.
La somme s’élève à 175 livres pour une durée de 7 années, déduction faite de 156 livres en paiement ou fournitures déjà versées (en denrées diverses peut-être).
Laurent Laronze s’engage à régler la dette au 1er novembre 1762.
L’acte est rédigé en présence des témoins, Jean Aspaillier, journalier, et Messire Jacques Paradol, prêtre vicaire de la paroisse, acteur majeur de la vie intime des familles, des plus humbles aux plus aisés. Jacques Paradol prend en charge le devenir de l’âme de Michel dont le décès intervient 5 jours après. En 1740, un Jean Paradol est tisserand à la Clavelie - « il était une fois Saint-Aquilin en Périgord » Association des amis de Saint-Aquilin.
Pierre Laronze, par acte passé en 1755, verse une rente viagère annuelle aux époux Neyssensa en échange d’une donation entre vif par laquelle la famille Laronze héritera, au décès des époux, de la totalité de leurs biens. Beaucoup de personnes agées, sous l’ancien régime, trouvent un appui familial en « vivant à feu et à pot communs » avec un enfant, soit bénéficient d’une pension viagère en contrepartie d’une donation.
Le deuxième acte notarié du 12 octobre 1762
Le notaire Fourgeaud, les praticiens, Laurent Laronze, Pierre Laqueuille et Jean Lajugie, témoins, se rendent au petit matin du 12 octobre 1762 chez la veuve Marie Rastouil afin de procéder à l’inventaire de l’ensemble de ses modestes biens, pièce par pièce, « effets, meubles, or, argent, titres et papiers » le tout en présence de son mari décédé quelques heures auparavant.
L’ensemble des biens (petits meubles, habits usagés, petit outillage et céréales) est évalué à 110 livres soit environ 1243 euros.
L’inventaire après décès est sans aucun doute le document le plus important. En effet il donne des indications permettant le classement social du foyer en évaluant l’importance de la « fortune » de la famille (valeur du cheptel, matériel agricole, stocks…).
Rien de tout cela dans l’habitation de Michel et Marie en 1762. On peut imaginer Michel, journalier ou domestique démuni ne possédant pas son habitation, la présence, en qualité de témoin, de Jean Aspaillier, journalier le confirme peut-être.
L’habitation, ou plutôt la masure, ne possède qu’une pièce, faisant office à la fois de cuisine et de chambre : le défunt, sur un lit, côtoie une maie à pétrir le pain, une cheminée, quelques pots en étain et ustensiles de cuisine, un coffre en fer.
L’inventaire décrit le contenu d’un appentis de grange avec quelques barriques dont l’une pleine de vendange de treillage, deux boisseaux de froment, les seuls vêtements de Michel, « des vieux habits de cadix, une paire de culotte même étoffe, couleur de sendre, le tout aussy usé, quatre chemises d’homme très mauvaises », quelques outils agraires, puis, dans le grenier, « deux sacs d’Etoupes, des boisseaux, trois picotins de froment, un boisseau de bled despaigne ».
Les ustensiles de cuisine : l’absence de couteau nous laisse à penser que l’alimentation de base se compose souvent de soupe, il n’y a pas de fourchette, seulement « cinq cuillières plus une petite pour tremper la soupe…. deux petits plats, une assiette et deux écuelles à boire, une poele à frire ». Michel fabrique-t-il son pain, on note la présence d’une maie à pétrir et de picotins et boisseaux de froment. Le froment et le blé d’Espagne sont toujours cultivés en 1835, un peu plus de 70 ans après…. (Voir l’enquête de Cyprien Brard - anecdote : le maire de Saint-Aquilin, Fourgeaud, reçoit le questionnaire en février 1835 ; fera-t-il parti des premiers réticents ? en tout cas le préfet rappelle que ce travail « n’avait pas de rapport à une augmentation possible de l’impôt, mais ne cherchait qu’un but scientifique ». 13% des communes de l’arrondissement de Périgueux ne répondent pas à l’enquête).
Les objets sont faits de fer ou d’étain, le plus souvent d’un état moyen.
En ce qui concerne l’hygiène de la famille : le notaire relève la présence « d’un petit bassein aussy en étein le tout aussy usé et quatre serviettes tricotés ».
Marie nous dévoile le contenu de trois coffres munis d’une ferrure, l’un en bois de noyer usé, renfermant « ses hardes, une nape uni, deux napes presque neuves ».
Une petite cassette de bois noyer ferrée contenant « une petite mauvaise nappe et un perce- barrique de fer ».
Et une vielle caisse en bois avec sa serrure sans clef, contenant « un petit paqué de chanvre, un quenoullier, trois cruches à huile et un linceul à moitié usé ».
Un quenouiller (ou quenouille), instrument ancien utilisé pour le filage, consistant en une tige de bois ou d'osier servant à maintenir et stocker les fibres qui ne sont pas encore filées.
Pas d’atelier ou de matériel nécessaire à la pratique d’un métier.
Quelques petits outils sont répartis entre la chambre et la grange,
Un « perce barrique de fert », qui servait autrefois à percer les barriques pour en soutirer un peu de vin sans être obligé de retirer la bonde et, ainsi, ne pas risquer une oxydation du liquide,
Un « acheraud », petite hache de charpentier, en forme de marteau tranchant d'un côté,
« Un fossé ou serpe, en bon état », outil agricole et forestier polyvalent, à lame épaisse, large et au tranchant long et courbé à son extrémité,
Le « fer à passer le lainge » de Marie, « presque neuf »,
« Une comporte » sorte de baquet de bois servant au transport de la vendange,
Un « petit entounoir » pour le vin,
« Quatorze planche de bois chêne de six pieds et demy de longueur sur neuf à douze pouces de largeur », mais aussi,
« Une binette », véritable outil de jardin, polyvalent puisqu'elle permet de biner, sarcler, aérer le sol et butter les légumes et,
« Un ferchaud le tout aussy usé », avec lequel le maréchal-ferrant retire l’excédent de corne du pied du cheval avant d’appliquer le fer à cheval.
Finalement le notaire, estimant les biens du couple de faible valeur, effectue une estimation globale.
A-t-il oublié volontairement la présence d’au moins deux chaises et d’une table ?
Il n’y a point de contrat de vente ou titre de propriété, ce qui accrédite que la maison n’appartient pas aux époux. Le notaire mentionne, le 8 octobre, que Michel et Marie ne savent signer « ny les Neyssensa et Rastouil conjoints pour ne scavoir de ce enquis ».
Le hameau de la Clavelie, tout proche de la départementale 39, à quelques 2 km de Saint-Aquilin, est situé à 159 mètres d’altitude à peu de distance du ruisseau de Combenègre et à peine 500 mètres du manoir de Moncé.
Le paysage autour de la Clavelie en 1762 ne devait pas être bien différent de celui de 1808-1821, date des relevés effectués par le géomètre Laroque ; seule référence de l’étendue des quelques prés, mais surtout terres et bruyères. Le hameau se compose de trois gros corps de ferme.
On ne sait si la masure de Michel est encore en état en 1808, peut-être est-ce l’un des petits bâtis, parcelles 60 et 36. Point de parcelle de vigne à la Clavelie, si ce n’est quelques pieds pour les besoins quotidiens de Michel dans un jardin attenant à la maison.
« Si le hasard d’une promenade vous conduit du côté de Saint-Aquilin, vers Boisset, vers Belet, le Meynichou, ou Peyrebrune, vous sentirez la frêle brise qui caresse les vallons, filtrée par les ramures parfumées des pinèdes ou les frondaisons des peupliers ; vous tendrez l’oreille pour écouter le clapotis du ruisselet, quand il s’infiltre entre les pierres, sous les petits ponts de bois. Vous entendrez au lointain le chant du coq, l’appel de la fermière et la cognée du bucheron ; vous apprécierez alors la discrète rumeur de la vie champêtre ».
Serge Avrilleau
Le château de Belet du temps de Michel et Marie
« Il va sans dire qu’aux alentours de ces fiefs dominants, furent construits, avec les moyens rudimentaires de l’époque, des hameaux et maisons isolées que n’envieraient pas nos animaux domestiques….
Pour la plupart de ces méchantes habitations, ne restent que des ruines, un tas de pierres, souvent dissimulées sous un taillis impénétrable, pour d’autres, un pan de mur, parfois soutenu par un arbre poussé là, à l’endroit même où jadis habitait une famille. Ces rustiques demeures que les familles paysannes avaient construites au temps où il n’y avait rien d’autres, pour tout matériau, que la pierre sèche récupérée dans un champ rocailleux et le mortier d’argile…. ».
André Jean Lacoste - Une clé sous les ronces – 1982
Traduction de l’acte
Quittance de 200 livres donnée par Michel Neyssensa et Marie Rastouil conjoints à Laurent Laronze, praticien
Le 8 octobre 1762
Aujourd’hui quatrième du mois d’octobre mille sept cent soixante-deux après midy, au village de la Clavelie, paroisse de Saint-Aquilin en Périgord, maison ou habite Michel Neyssensa, par devant le notaire Royal soussigné présents les témoins bas nommés ont été présents le dit Michel Neyssensa, la dite Marie Rastouil, conjoint d’ycelle Rastouil procédant sous l’autorité du dit Neyssensa son mary pour effet des présentes, habitants de la présente maison d’une part,
Et Laurent Laronze praticien en qualité de fils héritier de feu Pierre Laronze, habitant du présent village d’autres, lesquels sont tous présentement venus à conte des arrérages de la pension viagère due aux conjoints par le dit feu Laronze,
énoncée au contrat de transaction entre eux passé le trente mars de l’année 1755, reçu par Gareau notaire Royal rapporté par copie dument en forme a raison de vingt-cinq livres par an, il s’est trouvé sept années arréragées puis la datte de la sus dite transaction jusqu’à ce jour qui montent à la somme de 175 livres les dits payments ou fournitures fait annuellement en différents temps en déduction de la dite pension par le dit Laronze aux dits Neyssensa et Rastouil, les payments et fournitures se sont trouvés monter à celle de 156 livres ainsy que ces derniers l’ont reconnu, cette dernière somme déduite sur la sus dite de 175 livres reste celle de 19 livres.
Laquelle a été tout présentement contée par le dit Laurent Laronze avec celle de 25 livres pour ladite pension qui échoira le jour de la fête de tous les Saints prochaines lesquelles deux dernières sommes jointes ensemble forment celle de 244 livres et ce en sus de 6 livres puis les autres bonnes monayes ayant cours la mise faisant cette dernière somme de 44 livres pris et retirée par les dits conjoints après due la bonne vérification dont s’en sont contentés les dites 8 années de pension qui forment la somme de 200 livres en concèdent quittance au dit Laronze, ce comme sus,
dit acceptant avec promesse de ne luy en faire à l’avenir aucune action ny demande a cette peine que de droit en ce que le dit Laronze ne pourra leur faire valoir aussy a l’avenir aucune fournitures ou payements fait par eu par le dit feu son père en considération de la dite pension et sera tenu de payer le dit Laronze au premier jour des frais d’une sommation à eux faites à la requête des dits conjoints pour se procurer le reliquat de la dite pension sans préjudice à eux de celle a échoir non comprise aux présentes dont acte requis par toutes parties que leurs avons concédé sous le sceau Royal en présence de Messire Jacques Paradol prêtre vicaire de la présente paroisse habitant du bourg dycelle et de Jean Aspaillier, journalier, habitant du présent village témoins connus le dit Paradol a signé avec le dit Laronze et non le dit Aspaillier, ny les Neyssensa et Rastouil conjoints pour ne scavoir de ce enquis.
Consigné à Saint-Astier le 4 octobre 1762, 37 sols signé Mazeau.
Le curé Reydy enregistre le décès de Michel, âgé d’environ 75 ans, le 12 octobre 1762.
En remontant le temps seul une naissance correspond à la date de naissance de Michel, il s’agit du 1er septembre 1688, à Neuvic, des parents Léonard et Siquairie Dubreuil.
Inventaire des meubles et effets
de Michel Neyssença
Arrêté a la somme de 110 livres
Du 12 octobre 1762
Aujourd’hui douzième jour du mois d’octobre 1762, environ les 5 heures et demy du matin au village de Charon, paroisse de Saint-Aquilin en Périgord.
Par devant le notaire Royal soussigné présents les témoins cy après nommés ont comparu en personne Laurent Laronze praticien fils de feu Pierre Laronze habitant du village de La Clavelie, présente paroisse, lequel nous a dit que Michel Neysença, habitant ledit décédé au dit village de La Clavelie.
Environ l’heure de minuit de cette dernière nuit, ce qu’il dit de son intérêt que les meubles, les effets, or, argent, titres et papiers délaissés par le dit feu Neyssença soient conservés attendu que ledit feu avoit fait entre autres choses conjointement avec Marie Rastouil, sa femme, donation entre vif audit feu Pierre Laronze, père du comparant par acte qu’il nous a dit être tenu par Laveaud, notaire Royal, et être en bonne et due forme, à ces fins il nous requiert dé vouloir tous présentement nous transporter audit village de La Clavelie, dans la maison dudit décédé, le dit Michel Neyssençà, pour faire état et inventaire de tous les effets, meubles, or, argent, titres et papiers qui se trouveront dans la dite maison appartenant au dit Neyssença.
En présence de Pierre Laqueuille, Jean Lajugie, praticiens, habitants du présent village témoins connus qui ont signé aussi le dit Laurent Laronze.
Nous notaire Royal, Fourgeaud, susdit soussigné sommes partis en conséquence et dudit requis de notre dite étude accompaigné dudit Laronze et de nos susdit témoins. Nous sommes transportés audit village de La Clavelie et dans la maison où le dit décédé est encore le cadavre du dit feu Neyssença. Où étions arrivé environ l’heure de 7 heures du matin avons fait rencontre de la personne de ladite Marie Rastouil veuve du dit feu Neyssença à laquelle nous avons fait connaître le sujet de notre transport enquoy elle nous a dit n’empêcher qu’il soit par nous procédé à l’inventaire de tous les effets délaissés par son dit mary. A cet effet, nous offrant de nous faire à voir du tout, sans cependant entendre approuver directement ny indirectement l’acte énoncé dans le susdit requis ny se préjudicier en rien faisant contre tout cela ses réserves et protestations, celles que de droit ; dans laquelle maison avons remarqué,
Un chalit de bois noyer garny de ses rideaux,
D’étolle étoupes primes avec son sousciel,
Le surciel de toile blanche, de peu de valeur, le tout dy celuy étant détoupes grises unies presque neuf, sur lequel châlit qui est placé à cotté de la cheminée.
Sur la gauche avons remarqué un cadavre que la dite Rastouil nous a dit ettre celuy du dit Neyssença son feu mary, couvert,
D’un linceuil détoupes primes presque neuf,
Sous lequel cadavre elle nous a dit ettre,
Une coyte avec son traversain de couty de pais, le tout garny de plume du pais du poid d’environ trente-cinq livres, plus qu’à demy usé,
Plus avons trouvé dans la même chambre :
Une petite met à pétrir le pain avec son couvercle de bois de chêne aussy plus qu’à demy usée,
Plus dans la cheminée une craimaillère de fer attachée à la dite cheminée assez en état,
Plus trois petits pots de fonte de la contenance d’environ six pintes chacun, le plus petit d’yceux en bon état, et les autres deux de peu de valeur, ces deux derniers ayant leurs ances de fert,
Plus un grand pot de la même matière, de la contenance d’environ deux seaux sans couvercle ny ance,
Une assiette,
Cinq cuilliers,
Deux petites écuelles à boire, le tout en étein commun,
Plus une lampe à queue de cuivre jaune, avec sa queue de fert,
Plus une petite cuillière d’érein (airain) a tramper la soupe,
Un petit bassein aussy en étein le tout aussy usé,
Plus une poele à frire de peu de valeur,
Plus un coffre feré fermant à clef étant en bois de noyer aussy usé, lequel nous a été ouvert par la dite Rastouil, dans lequel il s’est trouvé les hardes de cette dernière,
Plus quatre serviettes tricotées,
Une nape unie, le tout toile étoupes primes presque neuf,
Plus deux autres napes étoupes d’une aune chacune aussy presque neuf,
Lequel coffre a été refermé par la dite Rastouil qui a retiré la clef devers elle le dit que tain le susdit coffre, que vesselle le bassein d’erein de même que les pots de fonte, le tout sur inventories luy appartenant en propre,
Plus nous avons trouvé dans la même chambre,
Une petite cassette de bois noyer aussy feré et fermant à clef. Laquelle cassette qui est à my usée nous a également été ouverte par la dite Rastouil, dans laquelle il ne seit rien trouvé,
Qu’une petite mauvaise nappe et
Un perce barrique de fert, laquelle a été aussy refermée par la dite Rastouil qui a gardé la Clef devers elle,
Plus un petit un petit acheraud,
Un fossé ou serpe, en bon état,
Plus une autre serpe de peu de valeur,
Plus un fer à passer le lainge presque neuf,
Plus un chapeau presque neuf que la dite Rastouil a dit ettre celuy de son feu mary,
Plus une vielle quaisse de Bois de menuizerie avec sa serrure sans Clef, dans laquelle il s’est trouvé,
Un petit paqué de Chanvre Etoupes primes,
Un quenoullier du poid de huit livres,
Poid de marc,
Plus trois Cruches à huiles dans lesquelles il ne s’est trouvé,
Un Linceuil d’Etoupes amy usé,
De la dite chambre avons été conduits dans un appanty de grange y attenant dans laquelle avons trouvé,
Quatre Linceuils d’Etoupes plus qu’à my usé et un autre de même toille presque neuf,
Plus un fus de Barrique en bon état,
Un autre de demy Barique le tout foncés des deux bouts,
Les deux autres foncés par un bout seulement en bon état, l’une desquelles bariques est remplie de vendenge de treillage,
Plus un autre de demy barique foncé seullement par un bout,
Plus une comporte et,
Un petit entounoir, le tout asses bon,
Quatre douzaine de poignées de chanvre non tissée,
Plus deux sacs de toille, Etoupes dans l’un desquels il y a,
Deux boisseaux froment mesure de Saint-Astier,
Plus un de pièce de peu de valeur,
Plus quatorze planches de bois chêne de six pieds et demy de longueur sur neuf à douze pouces de largeur,
Plus avons remarqué sur une latte suspendue
Un vieux habits de cadix
Une paire de culotte même étoffe, couleur de sendre, le tout aussy usé,
Quatre chemises d’homme très mauvaises,
Le tout étant audit feu Neyssença ainsy que la dite Rastouil la déclaré, plus avons trouvé,
Une hache moyenne ayant étée chaussée,
Une binette,
Un ferchaud le tout aussy usé,
Plus un seau de forme presque poury,
De la dite grange avons repassé dans la dite maison ou nous sommes montés dans le grenier d’ycelle par une échelle à main ou étain avons trouvé, dans deux sacs d’Etoupes aussy usé,
Des boisseaux,
Trois picotins de froment,
Dans un autre sac aussy amy usé, un boisseau de bled despaigne,
C’est tout les effets qui nous ont aparu dans la présente maison, après avoir interpellé la dite Rastouil de nous dire si elle n’en sait pas d’autres dans ycelles ou ailleurs elle nous a déclaré ne scavoir icy ny ailleurs d’autres meubles, les effets, or, argent, titres ny papiers dépendants de la succession du dit Neyssença son dit feu mary que ceux cy dessus énoncés, de tous lesquels elle a demeuré volontairement chargée, sans quelle entende se préjudiciér sur ses droits qu’elle a sur yceux, au contraire se réservant de les faire valoir et d’en uzer ainsy que de droit,
Le dit Laronze de sa part se réservant aussy de faire valoir d’exercé tous les siens ainsy qu’il avisera, déclarant les dits Laronze et Rastouil que les susdits meubles et les effets, compris au présent inventaire sont de la valeur de Cent dix livres, le tout au peine de droits, a l’effet et exécution de tout le contenu en ces présentes ils ont respectivement chacun en ce qui les concerne obligé et hypothéque tous leurs biens présents et futurs ci-après avons renoncé a tous moyens et exceptions aux présentes contraires,
Nous ont requis acte que leurs avons concédé sous le sceau Royal, en présence de Pierre Laqueuille et Jean Lajugie, praticien habitant le village des Charroux témoins, qui, comme dessus, ont signés avec le dit Laronze et non la dite Rastouil pour ne scavoir de ce enquis.
Signé Fourgeaud, notaire royal
Ce même jour, Jacques Paradol inscrit sur le registre de la paroisse de Saint-Aquilin la naissance de Michel Neyssensas, fils de Jean et Antoinette Laronze, parrain, Michel Rastouil, marraine Anne Laronze.
Saint-Aquilin - vue aérienne |
Pierre Yrieix DAUMESNIL né à Périgueux en 1776 Général Français du Premier Empire et de la Restauration |
Le citoyen Gabriel Neyssensas
Saint-Aquilin en Périgord |
Le juge :
Le moulin de la Forge - Bourgnac |
Qu’il partit de la Devise le 14 du mois, environ deux heures après le lever du soleil, qu’il partit pour aller à Vanxains, de là, à Epluches, puis Saint-Aquilin pour voir ses parents, qu’il passa à Bourgniac où il déjeuna chez Ferrand, vitrier, avec deux marchands de bœufs.
Qu’ils arrivèrent à Vanxains à environ 4 heures de l’après-midi, qu’il y soupa avec les dits deux meuniers et plusieurs autres personnes, qu’il y coucha après avoir fait ses adieux aux meuniers qui se retirèrent, que le lendemain, il partit de Vanxains à environ 6 heures du matin, après avoir déjeuner, pour se rendre chez le citoyen Pericaud où il arriva à 7 heures.
Qu’il passa la journée du 15, soit chez le citoyen Pericaud, soit à Comberanche chez le citoyen Delage, et qui de fait, il vint coucher à Epluches chez le nommé David, aubergiste, que le lendemain 16, il partit de chez David, à environ 8 heures, et il … avec le citoyen, le neveu du citoyen Fayolle qu’il accompagna jusqu’à Saint-Vincent, ou ils dinèrent chez la bardonne, que là ils se séparèrent et que lui, qui répond, il se rendit tout droit chez le citoyen Larissonne, où il soupa, et d’où, il se rendit, après souper chez lui à Saint-Aquilin où il ne vit que son père et sa mère ».
Le juge :
Vanxains |
Et plus n’a été interrogés lecture a lui faite des réponses a dit montrer vérité y a persisté et n’a signé pour ne savoir de ce interpellé.
"Je déclare que le citoyen nommé ci-dessus, et moi, avec plusieur autre, ont soupé ensemble chez le citoyen Jean Rigaud, obergiste de ce bourgt, le mercredi aux environs les cinq heures du soir".
fait a vanxaint le 26 fructidor, 4ème année - 12 septembre 1796
La bataille de Roveredo en Italie |
Retrouvons l’état des chemins du Périgord en 1789 et leurs descriptions, en particulier, sur le cahier de doléances de Vanxains.
Références : procès-verbal et cahier de doléances Assemblées préliminaires des paroisses de la sénéchaussée de Périgueux en 1789 Cote 6 C 14 |
Cahier de doléances - Vanxains - Cote 6 C 14
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Un trajet de deux jours, fatiguant ….
S’étant emparée de force de la clef la cloche sonne « à toute volée ». Elles sortent en injuriant les représentants de l’autorité en déclarant qu’elles « veulent venir tous les dimanches à l’église, sonner et faire leurs prières ; que les représentants peuvent suivre leur loi et qu’elles veulent suivre la leur ». Le groupe accompagné des maris et frères armés de gros bâtons répète « que l’on ne les mènera pas à l’avenir comme au passé ».
Le maire refusant à nouveau l’accès à l’église, celles-ci forcent la porte en démolissant la serrure et sonnent le tocsin pendant deux heures au moins. On ne connait pas le sort réservé aux séditieuses, la veuve Pointet et sa fille de chez Marjou, la nommée Nazat de la Berganie, la servante de Sicaire Dumoulin, la Bécheresse, la femme de Besnier mais quatre d’entre elles seront mises aux arrêts à la maison d’arrêt de Ribérac. D’autres actes séditieux relatifs au culte se manifestèrent dans le Ribéracois comme le témoignent les registres des municipalités de Montagrier, Cumond et Chassaignes.
Robespierre guillotinant le bourreau après avoir fait guillotiner tous les Français |
Michel de Ponteraud, habitant du village de Ponteyraud
Antoine Chabaneix |
Jean Neissensac, cultivateur, père de Gabriel dit «Michel» », nait vers 1730 au village de Charroux, à Saint-Aquilin, fils de Rousseau Neissensac. La famille de Rousseau est originaire du village de Léguillac de l’Auche.
Village de Charroux |
En ce début du 18ème le Marquis d’Argenson dans son Journal écrit en 1739 : « La disette sévie, les hommes meurent comme des mouches de pauvreté, les bêtes périssent dans leurs étables ». L’abbé Floride de Lassus décrit l’hiver 1744, « la terre gèle à près d’un mètre de profondeur ».
Gabriel, nait le 31 août 1766 à Saint-Aquilin |
Le petit Gabriel nait à Peypissot ou Peypisse comme l’indique l’acte de baptême, à quelques encablures du château de Belet.
chez les gentilshommes de verre
La Devise |
Maison de gardien |
Pigeonnier |
Linteau du pigeonnier |
Grange Etable |
Grange Etable |
Carte de Cassini |
La carte de Cassini nommée aussi carte de l'Académie est la première carte générale du royaume de France. Dressée par César-François Cassini et son fils Jean-Dominique au 18ème siècle.
Située à 6 kilomètres au nord-ouest de Saint-Astier, la commune de Chantérac est traversée par deux affluents de l'Isle, à l'ouest la Beauronne, et à l'est le Salembre. Au centre du bourg s’élève une imposante église romane, mémoire d’un monastère de l’an 1000, Cantérac en 1122, puis Cantairac en 1104, l’église Saint Pierre datée du XII est remaniée au XVI siècle. Chantérac au XIV dépend de la châtellenie de Saint Astier.
Chantérac est le siège d’un archiprêtré en 1732, nommé Pardusensis, qui se composait de 13 paroisses, Beaurone, Chantérac, Douchapt, Douzillac, Puycorbier, Saint-Aquilin, Saint-Astier, Saint-Germain-du-Salembre, Saint-Jean-d'Ataux, Saint-Mer, Saint-Pardoux-de-Drone, Segonzac, Tocane.
Des remèdes surprenants dans le village : dans l’enquête de Cyprien Brard, « le peuple prétend que le vin qui reste dans les burettes après qu’on a célébré la messe a la propriété d’enlever les fièvres ».
1787 - décès de Jean Neyssensas |
Le 27 avril 1784, le curé Decourtat constate le décès de Jean Neyssensas, le jour précédent au lieu de Bost, agé de 67 ans, né vers 1717, présents Jean et Pierre Bondi, sonneurs de cloche, ne sachant signés.
1733 - mariage de Sicaire Meysensas de Léguillac de l'Auche |
Registre : 79 EDT GG 14 / Clermont - l'Hérault : registres de l'année 1721 - 1735 - Vue : 452/517
Le patronyme Messensac :
Il apparait en Périgord vers 1675-1670 avec Marie Messensac sans lien avéré avec les Messensac que nous allons découvrir à présent :
On lit dans La Gaudriole de 1897, journal de joyeux récits, contes gaulois et romans illustrés : « et le petit des Esbroufettes lui-même, qui sanglé dans son kurka de lancier, recevait les invités à la porte en sa qualité de grand organisateur, fut obligé de convenir que Mesensac (70 ans) portait beau comme pas un ; tout à coup, l’orchestre entama l’air « Partant pour la Syrie » et la belle Judith de Siam fit son apparition en reine Hortense ……….. ».
La chanson « Partant pour la Syrie », chanson évoquant l’esprit du Moyen Age et des troubadours est un genre très répandu aux Premier et Second Empire. La mélodie attribuée à Hortense de Beauharnais, devient presque le deuxième hymne national de l’Empire, et, est jouée à chaque cérémonie.
Jean Messinsas, Sieur de la Combe, se marie le 10 août 1710 avec Louise Emery, à Martizay dans l’Indre. Louise se remarie le 7 juillet 1711, avec Antoine Jacquet.
1678 - Léonard Meyzinzas - Affieux en Corrèze
A la même époque, un autre couple, Catherine Meygingeas ou Mezinzas, et Léonard Fromonteil sont présents dans la région de Treignac-Affieux.
Ces différents couples vivent à proximité du Massif des Monédières, non loin du plateau de Millevaches. Le village d’Affieux se situe entre 340 et 700 mètres.
lieu dit Espinet : plan cadastral napoléonien |
Mieux vaut, dans un premier temps, ne pas se laisser troubler par les volées de mésanges (étymologie populaire chère au 19ème siècle). Il sera toutefois difficile d'avancer une hypothèse digne d'intérêt pour ces noms de lieux. L'avenir travaille pour nous. De toute façon, il faudra établir une hypothèse pour ces noms de lieux dans les mois à venir et donnerontils un autre visage encore à la racine de Neycensas ».
Sur le plan cadastral Napoléonien de la commune de Donzère, dans la Drome, en 1810, une section se nomme section dite des « Messinsas ». L’orthographe est modifiée lors de la rédaction du plan. Messinsards est rectifié en Messinsas. On retrouve l’écriture Messinsards sur le plan cadastral actuel.
Dans « Faune Populaire de la France » d’Eugène Rolland on retrouve, de la même manière qu’à Affieux, un lieu-dit en lien avec l’oiseau, la mésange, Messinsards, Messolières …..Etc.
Dans « Annales de philosophie chrétienne » en 1847, il est écrit « les habitans du Latium- Italie – disent indifféremment Messentius, Mezentius », l’existence d’un Messentius est confirmée dans Essai sur le « roman d’Eneas », de 1856, « les latins opposent à Eneas une vigoureuse résistance. Mort de Messentius et de Lausus ».
Les significations du patronyme Meisenzahl peuvent être les suivantes : Die Meisen en Allemand signifie « mésange », et meisenzahl « plus nombreux ».
Avocat à Aurillac, puis procureur général du département du Cantal, pendant la Révolution, il est élu député et siège à la Convention Nationale entre 1792 et 1795 puis au Conseil des Cinq-Cents entre 1795 et 1798, tour à tour appartenant au groupe de droite puis des modérés. Il vote pour le maintien en détention de Louis XVI. Il est nommé membre du Comité des Transports, Postes et Messageries.
Libellé Mecenas sur la carte de Cassini et celle d’Etat-Major, entre 1820 et 1866, le nom est aujourd’hui définitivement nommé Messenas.
En 1298, Pons de Meysenas est qualifié châtelain du Désert dans le diocèse de Die.
Le château Fongaban appartient à la famille TAIX depuis 1936. Grace à différentes acquisitions, la superficie du vignoble est passée de 8 à plus de 40 hectares actuellement. Le vignoble se situe au Sud ouest de Puisseguin. Le terroir de Fongaban est relativement homogène parce qu’il s’agit essentiellement d’un sol de type argilo-calcaire. Le château Fongaban est un vin très structuré, puissant et apte à la garde. Son propriétaire est Georges Taix. Arbre en annexe
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