Présentation
J’ai débuté mes recherches dans
les années 1990, tout d’abord, physiquement, aux archives départementales de
Périgueux, accompagné par mon père, instituteur honoraire et intéressé, en
premier lieu, par la signification de notre patronyme. Ainsi, nous avons
remonté le temps et découvert la plus ancienne écriture du patronyme, « Meyssensas ».
En parallèle, j’adressais aux
Neyssensas présents sur le Minitel, un arbre vierge que la plupart m’ont
retourné. J’ai pu ainsi relier l’ensemble des familles jusqu’en 1526 sur
Léguillac de l’Auche.
De nombreux généalogistes ont réalisés
des arbres extrêmement complets disponibles sur le site Geneanet. Le but de
notre monographie n’est pas en effet de construire des arbres mais bien de
découvrir notre histoire familiale à travers des parcours de vie marquants.
Le village de Léguillac de
l’Auche, point de départ de notre histoire, est intimement lié à la présence de
la famille d’Abzac de la Douze dans le courant des 16ème et 17ème
siècle. Par chance, les archives de Périgueux possèdent un fond d’Abzac
important qui recèle quelques actes mentionnant la présence des Meyssensas depuis
1526.
Consultez votre arbre généalogique et retrouvez vos ancêtres
Généalogie et photos de famille
Annexe 2 - Les prénoms entre les 16
ème et 19
ème siècles
Annexe 3 - Quelques repères historiques entre 1524 et 1940
Annexe 4 - La racine Neyssen dans d’autres contrées en France et en Europe ?
Annexe 5 - La campagne périgourdine
Annexe 6 - Statistiques familiales
Annexe 7 - Rôle de la taille - Saint Astier - 1548
Annexe 8 - Les Neyssensas mentionnés dans le Journal Officiel entre 1900 et 1945
Annexe 9 - Courriers personnels et références bibliographiques.
ARBRES GENEALOGIQUES
|
Léguillac de l'Auche et Mensignac |
|
Le Puy Saint Astier - les Veyssières |
|
Davaland - Saint Astier
|
|
Jevah - Saint Astier |
|
Tamarelle - Saint Astier -- Fongaban - Gironde |
|
Milhac d'Auberoche |
|
Bretagne |
|
Brives |
Album Photos
|
Grand-mère Simon - Montrem
Montanceix - Vers 1894
|
|
Grand-mère Simon - Henri et Lucie Neycensas
et leur mère Catherine Simon - Saint Astier
Vers 1894
|
|
Joseph Neycensas époux de Catherine Simon
Poseur de voies ferrées 1852 - 1926 - Saint Astier
Vers 1925
|
|
Catherine Simon - tailleuse puis
garde-barrière - 1859 - 1914 - Saint-Astier
|
|
Joseph Neycensas sa belle-mère Simon
et Lucie sa fille vers 1925
|
|
Henri Neycensas - Saint-Astier
fils de Joseph 1884 - 1945
Photo - 1904 -
10ème rég. de Hussards - Tarbes
|
|
Henri facteur enregistrant
Gare de Saint-Astier
|
|
Germaine Royer épouse d'Henri
1890 - 1954
|
|
Germaine Royer
|
|
Robert Edmond Neycensas - Saint-Astier -
fils d' Henri et de Germaine
1912 - 1982 Peintre en belles lettres
|
|
Maurice Neycensas - Saint-Astier fils
d' Henri et de Germaine - Né en 1917
Instituteur - Lisle - Montanceix et Périgueux |
|
Suzanne Neycensas - Saint-Astier
fille d' Henri et de Germaine Née en 1914
Couturière - Bordeaux
|
|
Paul Neyssensas - Jevah - Saint-Astier
1898 - 1914
Décédé à Vitry le François |
|
Mariage d'Ines vers 1920 à Jevah - Saint-Astier |
|
Jean Neyssensas dit Milou né en 1913 et Germaine Limouzi
Le Puy Saint-Astier et Les Veyssières
Photo communiquée par Y Suire |
Familles Neycensas - Bressolles et Taix
|
Lucie Marie Neycensas ép Bressolles vers 1910 à Paris |
|
Joseph-Baptiste Bressolles vers 1910 à Paris |
|
Joseph et Lucie - Saint-Jean de Luz
vers 1907 |
|
Lucie vers 1910 à Paris |
Annexe 2
Les prénoms entre les 16ème et 19ème siècles
Quelques rappels sur l’historique des prénoms
Le
baptême issu du langage Grec classique « plonger » est le premier
sacrement de la vie Chrétienne, fortement lié à la symbolique de l’eau, à
la purification.
Le
choix du prénom est une affaire importante est s’inspire de plusieurs
facteurs : la tradition familiale ou régionale, l’harmonie avec le nom
de famille, peut-être peut on parler de mode parfois tant l’utilisation
de Jacques, Jean ou François, Marguerite et Marie est répandue au
XVIIème siècle.
Le prénom est une notion inconnue dans l’Antiquité, l’enfant porte le nom d’un Dieu, d’un animal-totem, d’un héros.
Les prénoms chrétiens ont leurs racines dans les noms Hébreux, Celtes, Germains, Grecs et Latins.
Les
noms Hébreux seront ainsi liés avec l’existence et le lien sacré avec
le Dieu unique, au travers des noms bibliques. Les Celtes s’inspirent
autant de la nature que du panthéon, Ursus, l’ours, Léo, le lion.
Les
Germains s’inspirent de la lumière, les vocables « berht » brillant,
donnent Berthe, Albert, mais aussi comme les Celtes, s’inspirent de
l’animal, « wolf » Wofgang, le corbeau, « hramn », Bertrand, mais on
trouve aussi, peuple guerrier oblige, « helm », le casque, Wilhelm,
« gari », la lance, Gérard, Gertrude.
Les
Grecs glorifient la beauté, la vie, avec Aristide, d’aspect excellent,
Chloé, verdoyante, ou Hélène, brillante comme le soleil. Chez les
Romains peu de place aux rêves, la civilisation, symbole de la puissance
collective, attribuent des numéros aux enfants, Quintus, Octavie,
Quentin, Marcus, consacré à Mars.
Les
Francs s’installent en Gaule, le Roi des Francs Clovis dérive de
Hlod-Wig, gloire et combat, en latin mérovingien, Clodovicus, à l’époque
Carolingienne Clovis dérive en Lodovic, Loic, puis Louis futurs rois
des Capétiens.
A
partir du XIII, les noms chrétiens deviennent prénoms, augmentés des
noms des Saints et martyrs du Nouveau Testament, Martin Etienne, ou
Agnès.
Une liste des habitantes de Périgueux entre 1339 et 1340, « Les Comptes de la taille et les sources de l'histoire démographique de Périgueux au XIVe siècle » est intéressante à plusieurs titres. Source: Higounet-Nadal, Arlette.
On retrouve la base de la formation des noms de famille.
Plazensa la cosdurieyra, la plaisante couturière, Willelma de Lavayscha, ou vayssa, veyso, qui sigifie noisetier sauvage, coudrier, Bernarda del Filhet Labruga, de brugiera, lieu couvert, de bruga, la bruyère, Bernardette Labruyère, Bernarda qui esta, Bernard qui est ici, Bertranda de Manha, pour grandeur, importance, doit être pris comme surnom ironique, Bertrande la grande, Bornazela, l’écervelée en occitan, Boyna, dérivé de borne, limite, Gerarda Galharda, de l’adjectif fort, vigoureux, devenu laudatif, Gerarda Rossela, du latin rossello, diminutif de ros, blond doré, Johanna de Sarlat, issue de la ville de Sarlat, Margarida de Limuelh, Marguerite de Limeuil, Katerina la regratieyra, Catherine la régrattière, la vendeuse de petites denrées comme le sel, les grains ou le charbon, Margarida Gontiera, Marguerite
Gonthier, Gonthier est un ancien prénom masculin d’origine germanique,
issu de gund « combat » et hari « armée », forme française de Gunther,
devenu patronyme, Maria la Negra, Marie la noire, surnom péjoratif, Maria la retondeyra, Marie la tondeuse de drap, Maria que esta a Garlandier, dérivé de garlandier, le ciseleur de métal, Marie, femme du ciseleur de métal, qui se nomme peut-être déjà Garlandier, Naudina del Vaure, Nadine Vaure, du gaulois « vobero, ravin creusé par les eaux, fréquent en Périgord, la Vaure, les Vaures.
Ainsi
nous nous trouvons aux sources de la formation des noms de famille, les
appellations ne sont pas encore bien définies et oscillent entre les
surnoms, les noms de métiers, les prénoms, les particularités du relief,
les noms de villages, mais vont bientôt dans les décennies à venir, se
fixer définitivement.
A la période de la Renaissance, le règne de François 1er,
à partir du XVIème, impose le choix de prénoms chrétiens pour le
baptême. Le prénom d’un Saint va protéger l’enfant à naître. La période
Révolutionnaire n’a pas d’influence sur l’attribution des prénoms dans
nos familles et fixera obligation de choisir le prénom dans le
calendrier ou dans une liste d’illustres personnages de l’histoire
ancienne.
Étude des prénoms
L’étude
porte sur 322 actes de naissances répertoriés dans l’ensemble des
villages étudiés, plus particulièrement entre 1600 et 1800, concernant
209 garçons et 113 filles
Immédiatement
on est frappé par la présence d’un taux de natalité beaucoup plus
important des garçons, du simple au double, en particulier à partir de
1650, mais aussi par une plus grande variété de prénoms masculins, avec
48 prénoms contre 29 prénoms féminins.
Le palmarès des prénoms masculins
Les
plus utilisés sont Jean avec 21 %, avec une période importante entre
1650 et 1750, Jacques, surtout entre 1750 et 1800, et Pierre, avec 8 %, Guillaume et Sicaire 5 %, François avec 4,5 % et Martin, 3,5 %.
Le palmarès des prénoms féminins
Les
plus utilisés sont, Maria, 17 %, surtout entre 1800 et 1850,
Marguerite, en particulier, entre 1600 et 1750, avec 16%, Jeanne, 11 %,
Sicarie et Catherine, 8 %, et Lucie, 5%.
Jehan, Guilhem, Guirou et Andrieu, Marguerite et Guillonne, sont les premiers prénoms de la fin du 15ème siècle.
Apparition du prénom par périodes de 50 ans
Avant 1600, Andrieu, Guirou, Guilhem, Jehan, Marot, Arneaud, Marguerite et Guilhonne.
Entre 1600 et 1650,
Charles, Léonard, Sicaire, Anthoine, Philibert, Thomas, Martial,
Pierre, Mathieu, Paterne et Mario, Sicarie, Pauline, Gratianne, Mondine,
Marion, Chatimo et Reymonde, apparaissent.
Entre 1650 et 1700, Yvan, Angoyard, Peyronne, Madeleine, Maryse.
Entre 1700 et 1750, Simon, François, Michel, Bernard, Lucie, Antoinette, Anne,
Entre 1750 et 1800,
Philippe, Etienne, Gabriel, Guline, Charlotte, Léonarde, Guiroune,
Françoise, Catherine, Jeanne, Magdeleine, Acqueline, Jacqueline,
Suzanne.
Entre 1800 et 1850, seul Joseph apparait en nouveau prénom.
Entre 1850 et 1900,
un renouvellement très importants des prénoms s’opère avec Henri,
Marcel, Fernand, Paul, Gaston, Noel, André, Louis, Cyprien, Emmanuel,
Alfred, Édouard, Elie, Léon, George, Roger, Julien.
Les deux périodes les plus riches, en matière de renouvellement des prénoms, sont, la première partie du 17ème siècle, entre 1600 et 1650, puis à la fin du 19ème siècle, entre 1850 et 1900.
Les deux périodes « creuses » se situent entre 1650 et 1750, à la fin du 17ème et tout début du 18ème siècle, puis entre 1800 et 1850, soit au tout début du 19ème siècle.
On constate que le non renouvellement des prénoms dans le courant du 17ème siècle, correspond précisément aux périodes de crises et disettes, de 1670 - 1695, et 1739 - 1741.
Les prénoms attribués trouvent leur origine dans la tradition biblique et chrétienne
Les
prénoms ont une histoire à nous raconter, et sont attribués, selon la
tradition à la société dont ils sont issus et la langue employée. Les
prénoms vont être choisis pour la plupart dans le répertoire des Saints
dictés par l’église. Le choix des prénoms est influencé dans l’entourage
du couple, par les parrains, marraines, frères et sœurs, et
grands-parents, prénoms souvent identiques, et traduisant un marqueur
familial important pour l’intégration et l’identification au sein du
groupe.
Dans
notre étude on ne peut distinguer de différence dans l’attribution du
prénom en fonction de la catégorie socioprofessionnelle, en effet tous
les membres sont issus du monde paysan.
Il n’y a pas jamais de prénom double tel Jean Pierre, François Marie ou de prénom excentrique.
Jacques
et Jean, sont les prénoms les plus populaires. Ils ont marqués la pré
nomination masculine en référence à la religion de façon importante,
comme Marie pour la pré nomination féminine. On remarque aussi une plus
grande diversité de choix des prénoms chez les garçons que les filles,
Jean, Jacques, Andrieu, Guirou, Guillaume, et Marot chez les garçons,
Marguerite et Guillonne, pour les filles avant 1600. Autre remarque, les
prénoms attribués sont majoritairement les prénoms des parrains et
marraines.
Nous allons étudier les origines des principaux prénoms portés dans les familles Neyssensas en Périgord.
La
tradition familiale et locale fait appel à des prénoms tirés des saints
apôtres ou proche de Jésus, quelques uns sont des saints régionaux, ou
locaux.
Les
premiers chrétiens mouraient en martyrs en défendant les valeurs de
l’Église au nom de Jésus, et, bien sur, une place importante était
réservée aux apôtres.
Puis,
les siècles suivants l’Église accorde la sainteté à quelques évêques,
femmes, moines, ayant joués un rôle important dans la conversion, par
exemple, des peuples barbares, les évêchés ont aussi la possibilité
d’honorer leurs propres saints locaux, ou plutôt bienheureux.
Aujourd’hui l’Église accorde à certains morts par la canonisation, la
qualité de saints.
Les proches de Jésus :
Jean,
prénom porté par 21 % des garçons, Jean l’évangéliste. En voici le sens
et l’origine. C’est entre 1650 et 1750 que le prénom est le plus
utilisé dans nos familles. Jean sous la forme occitane Jehan apparait
dès 1598.
L’hébreu
ancien utilise la racine Jeho ou Yeo, le J, le I, le Y n’étant pas
différencié en hébreu. En Grec, Jeho devient Ioannès, porté par
plusieurs personnages de l’Ancien testament, il devient populaire dans
le monde chrétien en mémoire de Saint Jean-Baptiste et de Saint
Jean-l’Evangéliste. Jean est l’un des douze apôtres selon Saint Mathieu.
Les Églises chrétiennes fêtent la nativité de Jean Baptiste le 24 juin
au moment du solstice d’été, fête dérivée vraisemblablement de
l’ancienne grande fête celte honorant le solstice d’été. Au temps des
fêtes païennes, lorsque la nuit devient surnaturelle, des feux sont
allumés, l’église va supplanter cette tradition par les feux de la Saint
Jean.
Dans
la toponymie Occitane on retrouve Jean sous la forme Las Johannas,
prononcé dans le parler limousin « Sen Dzan ». En Périgord, les fêtes de
la Nativité - Noel - et celle de la Saint Jean sont les deux époques
auxquelles se font ordinairement les fêtes votives rurales les plus
importantes. La Noel, surtout, est le terme ordinaire des baux à ferme, à
métairie, à la Saint Jean on loue les domestiques.
Yvan porté par 2%, est un dérivé de Jean.
Jacques,
(8 %), issu de l’hébreu, signifiant vraisemblablement « talon »,
« Jacob serait né en tenant son frère par le talon », latinisé en
Jacobus. Malgré une multitude de Saints du même prénom, Jacques, porté
en Périgord, doit être lié à Jacques de Zébédée ou Jacques le Majeur,
frère de Jean, l’un des douze apôtres de Jésus Christ.
La
tradition fait voyager les reliques de Saint Jacques jusqu’en Galice,
où l’on découvre son tombeau au Moyen Age, départ du pèlerinage de Saint
Jacques de Compostelle. L’un des chemins de Saint Jacques serpente
entre Chancelade et Saint-Astier en passant, entre autre par Leguillac
de l’Auche.
La procession de la Lunade à Tulle un rituel de guérison
La
Lunade est l’une des dernières grandes processions médiévales à
perdurer. Elle débute après les Vêpres pour s’achever dans la nuit du 23
juin. Dès 1320, des épidémies de « pestes » sévissent dans la région
Limousine. Un texte de 1340 indique que les consuls recourent à saint
Jean-Baptiste pour enrayer l’une d’elles, avec succès.
Montaigne
dans les « conventions religieuses » Nous ne prêtons volontiers à la
dévotion que les offices qui flattent nos passions. Essais 1580 et 1595.
Andrieu, d’André, et ses dérivés, Andreu, Andrieux, c’est l’un des douze apôtres, c’est aussi l’un des 1er
prénoms de notre généalogie, avec Jehan, Guirou, et Guilhem. Andrieu
vit à Font Chauvet, en 1598. Le prénom, peu utilisé, est d’origine
grecque d’Andros « homme », latinisé en Andreas qui signifie viril.
Marot, utilisé vers 1600, très peu utilisé dans notre famille, est un diminutif de Marie.
Les autres saints et leurs origines
Guillaume,
porté par 5%, est d’origine Franque. Il provient de will « volonté » et
helm « heaume, casque, protection ». Guillaume en langue d’oïl, Guilhem
en occitan. Guilhem apparait dans notre généalogie dès 1526. Guilhem
fait référence au comte de Toulouse, Saint Guilhem de Gellone,
petit-fils de Charles Martel et cousin germain de Charlemagne. Il est le
modèle du chevalier intrépide et généreux. En Périgord, près de
Sigoulès on note en 1339, le siège de Puy Guilhem, mené par Pierre de la
Palu, côté Anglais, et le chevalier Jehan de Surie, côté Français dans
les chroniques de J. Froissart.
Anthoine, 4%
des prénoms dans nos familles. Il fait son apparition entre 1600 et
1650 sur Leguillac et Saint Astier. Le nom est porté dans l’Antiquité
romaine est devient populaire en référence à Saint Antoine le Grand,
considéré comme le Père des moines, vivant entre 251 et 356.
Martin,
porté par 3,5 % des garçons, est un prénom théophore, c'est-à-dire
portant le nom d’un dieu. Martin est d’origine latine, de Martinus,
dérivé du nom du dieu romain de la guerre mais aussi de la fertilité
« Mars ». C’est le nom de famille, comme Guillaume, porté le plus en
France. Martin est porté en France en souvenir de Saint Martin de Tours
mort en 397. Nait en Hongrie, en 316, il séjourne en Périgord. Paulin de
Périgueux, dans la deuxième moitié du Vème siècle perpétue son
souvenir. Peut-être y a-t-il un lien avec cet autre Martin, Martin de
Brive, né en Espagne, qui vint en Périgord et se fixa à Brive. Une
fontaine de Saint Astier porte le nom du Saint.
Charles,
porté par 3 %, est la forme française issue du latin Carolus, empruntée
au germanique « karal » l’homme, l’époux mais aussi le travailleur,
l’homme libre. Le S final est décliné en latin sous la forme –us. Le S
final se retrouve de la même façon dans les prénoms masculins Gilles,
Georges, Jacques ……. En réalité plusieurs Saints portent ce prénom, le
plus proche du Périgord, est Charles de Blois, comte de Limoges, né en
1319 à Blois, décédé en 1364.
Guirou,
fils d’Andrieu, nait en 1598 à Font Chauvet, en occitan, Géraud,
Guiral, issu de Gérard, d’origine normande formé à partir de « gari » la
lance et « hard » pour dur. Le prénom est très répandu parmi les
gaulois puis repris par les germaniques vers le VIIIème siècle.
Angoyard, porté dans le village de Rougerie, à Saint Astier, vers 1650, est d’origine inconnue,
François,
historiquement connu après la canonisation de Saint François d’Assise,
religieux catholique Italien, fondateur de l’ordre des frères mineurs
vers 1210. Le prénom existe en France depuis le XIème siècle sous la
forme « franceis » « frances » en occitan, et apparait comme nom d’usage
dés le XIII. L’étymologie fait de François « homme du pays des
Francs ».
Les prénoms féminins, une diversité moindre
Marie, porté
par 17 %, est appelée Saint Vierge ou Notre Dame par les catholiques.
De nombreuses interprétations sur l’étymologie sont émises, mais la plus
plausible, est la racine égyptienne, m.r.y. « aimer ». Marie apparait
dès 1600 dans la généalogie Neyssensas. Marie tient une place importante
avec un culte particulier dans l’Église catholique et orthodoxe, la
Vierge Marie, mère de Jésus.
Marguerite, porté par 16 % des filles, prénom
d’origine grecque, en occitan, Margarida, et vient de margarites qui
signifie « perle ». Saint Marguerite, vierge martyre du IV siècle, en
souvenir de Marguerite d’Antioche, décédée vers 305.
Lucie,
n’apparait qu’après 1700, avec 5%, dérivé du latin « lux » lumière, en
souvenir de Lucie de Syracuse, illustre dans l’histoire de l’Église
Sicilienne, son décès intervient vers 303.
Sicarie, porté par dés 1600, en rapport avec Saint Sicaire de Brantôme, le prénom a totalement disparu après 1900.
Catherine,
porté principalement entre 1750 et 1800 par 4% des filles. Catherine
est un prénom féminin d’origine grecque, rattaché au mot grec katharos
« pur ». La dévotion à Catherine d’Alexandrie, née à Alexandrie vers
290, a été l’une des plus répandue en Europe.
Des prénoms féminins peu portés
Guillonne, du germain « wid », forêt, et ses dérivés Guillaume - étudié ci-dessus - est porté par 1%,
Mondine, aphérèse de Raymonde, Peyronne, diminutif de Pierre, Guiroune, issue de Gérard, Guline, après 1750, peut-être dérivé de Saint Aquilin, Saint Aigulin, Acqueline, après 1750, dérivé de Jacqueline voir peut-être de Saint Aquilin.
Sicaire, porté
par 5%, fait son apparition dans l’histoire de l’abbaye de Brantôme,
aux environs du XIème siècle, en plein épanouissement religieux et
architectural de l’an 1000. La fontaine du rocher vouée à Saint Sicaire
possède selon la croyance des vertus de fécondité. Saint Sicaire ou
Sicarius est évêque de Lyon vers 435. Peut-être quelques uns de nos
ancêtres se rendaient-ils à la fontaine Saint Sicaire de Brantôme,
située à une trentaine de kilomètres de Léguillac, en effet, la fontaine
recevait les dévotions des femmes sans enfant, les femmes qui
souhaitaient que leur grossesse se déroule dans les meilleures
conditions, on accompagnait aussi les enfants malades.
Martial,
l’apôtre des Gaules, porté par 2,5 % des garçons, d’origine latine, est
consacré au dieu Mars. Saint Martial fait parti des 7 missionnaires
envoyés par le pape Saint Fabien vers 250 pour évangéliser la Gaule.
Limoges, capitale des Lemovices, accueille son apostolat, l’abbaye Saint
Martial édifiée en 848, est construite sur son tombeau. Saint Martial
est le protecteur de Limoges et du Limousin, mais d’origine étrangère.
Léonard, saint ermite, peu
utilisé dans nos familles. Les premières mentions du nom datent du VI
siècle, d’après le latin Léo, Léonis, signifie « lion » en Germanique.
Un village porte son nom en Limousin, Saint Léonard de Noblat, en
souvenir de ce seigneur vivant sous Clovis. Il vivra en ermite dans la
forêt de Noblat, et fera l’objet d’un grand culte populaire auprès des
prisonniers durant le Moyen Age, le village devenant un haut lieu de
pèlerinage à travers l’Europe.
Réf : Les prénoms chrétiens de Raguin et Sauty - 1999
Annexe 3
Quelques repères historiques entre 1524 et 1940
1524
La population de Saint Astier et des voisinages est décimée par une
épidémie. Un pèlerinage officiel à lieu à la Chapelle des Bois le 15
aout.
1562 Les Protestants prennent Saint Astier. Le village est en flamme.
1568 le 14 octobre, les Protestants attaque une deuxième fois le village, après plusieurs jours de siège, Saint Astier est pris.
1568 – le 17 octobre Cossé-Brissac, avec 1200 hommes, reprend Saint Astier, à Chantegeline et bat Mouvans.
1577 – 1581 Les officiers de Justice quittent Périgueux et viennent sièger à Saint Astier.
En 1544, Périgueux subit une émeute contre la gabelle. Un grenier à sel est créé.
En 1569, a lieu le massacre de La Chapelle Faucher et en 1572 c’est la Saint Barthélémy.
En 1575, les troupes de Vivant occupent Périgueux. Jean de Chillaud, avec la garnison catholique de Saint Astier reprend Périgueux.
1587 Le Prince de Condé évite Saint Astier, connu pour la bravoure de ses habitants et se contente de demander une somme d’argent.
Le règne d’ Henri IV : 1589-1610
Une période d'essor économique
Petit
à petit, la France doit être remise en état. La production agricole
retrouve son niveau de 1560 en 1610. Le désir de paix est unanime : il
favorise la mise en place de l’édit de Nantes, la reconstruction, dans
le Languedoc et le Nord de la France, a un effet d’entraînement sur
toute l’économie. La société reste cependant violente : les soldats
congédiés forment des bandes organisées militairement qui écument les
campagnes.
1594 Périgueux se rallie à Henri IV.
De 1593 à 1595
les paysans du Limousin et du Périgord prennent les armes pour « courir
sus » aux gens de guerre qui sans respecter les trêves, ravagent les
villages. Chaque parti en guerre lève des tailles sur les habitants.
Au printemps 1594, Saint Astier est au prise avec les Croquants.
1598,
Françoise Meyssensas nait le 25 octobre 1598 à Périgueux-Saint Front,
fille de Thomas Neyssensas. A Leguillac de l’Auche, la présence de la
famille est attestée.
Louis
XIII âgé de neuf ans, succède à Henri IV, sous la régence de sa mère la
reine Marie de Médicis et sera roi de France de 1610 à 1643.
1628-1634 le Périgord subit les dernières flambées de Peste.
1635 Périgueux est sujette à une révolte antifiscale.
1637 1642 Guerre et guérilla paysannes en Périgord.
1651 1653 Troubles de la Fronde.
1652 Saint Astier est prise par les soldats de la Fronde, sous le commandement de Balthasar. Le village est détruit.
Louis XIV 1643-1715 est roi de France.
1677 Neyssensas Charles et Tamarelle Lucie habitent le village de Tamarelle, près de Saint Astier.
1698 Disette et mortalités.
1707 Révolte des Tards-Avisés. A la différence des Croquants, les paysans ne quittent pas leur village.
1709 1710 C’est Le grand Hyver.
1712, Saint Astier demande l’exonération de l’impôt pour la grêle extraordinaire de Juillet 1712 .
Neyssensas Jacques et Delubriac Lucie ont 6 enfants et vivent à Tamarelle
1713 La grosse cloche est fondue à Saint Astier.
Louis XV 1715 1774 est roi de France.
Neyssensas Martin, voiturier, mari de Garreau Guline habite Tamarelle.
1770-1771 Philippe, fils de Neyssensas Jacques et Garreau Acqueline de Tamarelle, nait en pleine crise de subsistance.
Louis XVI 1774 1792 est roi de France.
1788-1789
Rédaction des Cahiers de Doléances. Jacques, 35 ans, signe le Cahier
des Doléances de Saint-Astier. L’abbé de Saint Astier participe aux
États généraux à Périgueux. Jacques et Garreau Acqueline de Tamarelle
ont 10 enfants pendant la période révolutionnaire.
Réunion des Etats Généraux le 5 mai 1789 à Versailles.
Saint
Astier est à l’abri des horreurs de la Révolution. Le chapitre est
dissous, les chanoines s’enfuient. L’échafaud ne sera pas dressé. Une
religieuse de Saint Astier est guillotinée à Bordeaux.
1790 Création du département de la Dordogne.
Période intermédiaire
Assemblée Constituante 1789 1791
Assemblée Législative 1791 1792
La Convention 1792 1795 Proclamation de la République
Directoire 1795 1799
Consulat 1799 1804
Empire 1804 1814
Le XIX siècle
Sous
le règne de Louis XVIII 1814 1824, Pierre, le premier enfant de Martial
et Catherine Dalesme nait à la Garmanie, puis François en 1823.
Marie Neyssensas fille de Martial et Catherine Dalesme nait à la Garmanie le 6 mai 1830, sous le règne de Charles X (1824 1830).
Saint Astier fête Louis Philippe 1830 1848
Seconde République 1848 1852 Le coup d’État est approuvé à Saint Astier. Joseph Neycensas, orphelin de père, nait à la Garmanie.
Gouvernement de la Défense nationale 1870 1871
Troisième République 1871 1940
Annexe 4
La racine Neyssen dans d’autres contrées en France et en Europe ?
En réalité peu d’information disponible :
Metz - Document Généalogiques - d’après les registres des paroisses - 1899
Neyssen
(de) Alexandre, lieut colonel d’infanterie, Chevalier de Saint Louis,
Capitaine des Grenadiers régiment du Roi, décède en 1763.
Revue des études anciennes, Volume 14 - 1912 - Centre National de la Recherche Scientifique (France).
«
commune de Castel-Arrouy, dans le Gers, au lieu-dit « à Corné » dans un
champ nommé « neyssens » on a trouvé un cippe funéraire d’origine
romaine sous la forme d'un pilier bas qui signalait l'emplacement d'une
tombe et portait une inscription funéraire. Au milieu de ces vestiges
mêlés de charbons et de cendres, qui font croire que l’on se trouve en
présence d’une villa romaine détruite par un incendie.
Le
patronyme Neyssen connu en Belgique dès 1600 avec Jean Meyssen né à
Bruxelles en 1612, pratique un temps la gravure sur cuivre puis devint
éditeur d’estampes. Son fils, Cornelius Meyssen, écrit parfois «
Meyssensa », fut sans doute l'un des meilleurs graveurs de son temps, né
à Anvers en 1642. Il travailla à Vienne.
Annexe 5
La campagne périgourdine
Dans quelle structure agraire les ancêtres de Guirou, laboureur, hameau de Font-Chauvet, ont-ils évolués bien avant le 16ème siècle ?
Remontons
à l’époque gallo-romaine : la présence Romaine va ouvrir une nouvelle
période de l’histoire des campagnes. La « villa », vaste demeure
aristocratique en pierre, assise au centre d’un domaine immense,
transforme durablement le paysage rural, et côtoie un habitat rural
médiocre.
Entre
le III et le Vème siècle, la campagne Périgourdine est en crise.
L’empire Romain ne pouvant s’étendre, les pays frontaliers accroissent
leurs productions est génèrent la disparition de nombreuses « villas ».
Insécurité et crise de production, jettent les paysans sur les routes.
Les ruraux, privés de droits, appauvrit, recherchent la protection des
maitres tout puissants, en s’acquittant sans cesse de nouvelles corvées
et impôts.
Après les invasions barbares, et la sédentarisation des Wisigoths, un nouveau partage des terres intervient.
La
population paysanne, du haut moyen âge, victime de malnutrition,
d’épidémies dramatiques, reste, jusqu’au IXème siècle, à un niveau
démographique très bas. Les familles paysannes se regroupent à proximité
des anciennes « villas », dans des habitations faites de bois.
La
période X – XIII siècle permet, face à l’affaiblissement du pouvoir
royal Franc, un nouvel essor des campagnes, avec la naissance des
seigneuries. Les nouveaux seigneurs habitent désormais sur d’anciens
sites stratégiques, fortifiés, les « castrums ». Autour de la motte
féodale se rassemblent l’habitat paysan. Le paysan se libère de son
statut d’esclave qu’il avait à l’époque précédente. La corvée disparait
peu à peu, peut être avec la rébellion paysanne. Les grandes propriétés,
nommées manses se morcellent en bordes, borderies, maynements, avec
l’augmentation de la population paysanne. De nouveaux impôts, comme la
taille, et les prélèvements sur le sel, le four, pèsent de plus en plus
sur les paysans. Les réseaux seigneuriaux, et ecclésiastiques organisent
un encadrement militaire et aristocratique strict, en parallèle au
renouveau des hameaux enfin stabilisés. Les terres sont louées aux
paysans.
Entre
950 et 1250, le radoucissement du climat, permet le développement de
nouveaux villages, entre Isle et Dordogne. Les défrichements génèrent la
dispersion de l’habitat paysan. Plusieurs familles, souvent parentes,
se regroupent dans des fermes isolées au milieu des bois, pour échapper
peut-être au regard des seigneurs.
A
la fin des XII et XIII les paysans se regroupent à nouveau près des
bastides du sud du département, des châteaux, et villages.
La
crise du XIV siècle se caractérise par une population rurale
importante, une capacité de production limitée, qui entrainent disettes
et famines. En 1348 la peste noire provoque une chute durable de la
population. La guerre de cent ans entérine la chute des foyers fiscaux.
Saint Astier passe de 165 feux en 1365 à 4 en 1445.
Après
les calamités, la fin du XV siècle, permet aux campagnes du Périgord de
bénéficier d’une conjoncture plus favorable. On assiste alors au
développement du métayage, les bourgs se développent, le village détruit
peu à peu ses murailles.
La
peste de 1522, les guerres de religion, les révoltes paysannes des XVI
et XVII siècles plongent à nouveaux les campagnes dans l’incertitude.
Charles est laboureur à Tamarelle, dans un habitat en pierre, nous
sommes au milieu du XVII siècle. La plupart des laboureurs du Périgord
n’ont plus, ni vaches, ni bœufs et sont réduits pour la plupart à la
mendicité.
Annexe 6
Statistiques familiales
En
ligne directe, les pères ont, en moyenne, leur premier enfant, au
alentour de 28 ans et décèdent vers 79 ans, exception faite de François
décédé à l’âge de 23 ans et d’Henri à 61 ans. Jacques né en 1735 décède à
l’âge de 95 ans.
Le
nombre de naissances est de 8 en 1730, 10 en 1750 et 8 en 1800. La
courbe s’inverse après les années 1900. Entre 1730 et 1930 8 filles et
27 garçons naitront.
Localisation géographique des familles Neyssensas
1) - Entre 1590 et 1792 selon les relevés des sites Internet suivants : page 5
perigen.free.fr/index.php
www.geneanet.org/
2) - Entre 1793 et 1802, dans 12 villages, d’après les tables décennales des mariages aux Archives départementales de Périgueux.
Annesse et Beaulieu - 5 mariages
Chanterac - 1 mariage
Leguillac de l’Auche - 13 mariages
Manzac sur Vern - 1 mariage
Mensignac - 8 mariages
Montrem - 2 mariages
Saint Aquilin - 7 mariages
Saint Astier - 23 mariages
Saint Jean d’Estissac - 1 mariage
Périgueux - 3 mariages
Notre Dame de Sanilhac - 1 Mariage
Tocane - 2 mariages
Annexe 7
Annexe 8
Les Neyssensas mentionnés dans le Journal Officiel entre 1900 et 1945
Annexe 9
Quelques courriers personnels
Reine Bressolles-Taix, née en 1908, fille de Lucie Neycensas - souvenirs des familles Neyssensas de Jevah – Saint Astier vers 1914
«En ce qui concerne les Neycensas, mon plus vieux souvenir est ma grand-mère née Catherine Simon mais appelée généralement «Philippine», son linge était marqué d’un F ….. Je me la rappelle qu’immobile et sans parole dans son fauteuil de châtaignier près de la porte d’entrée de la maison de Jevah détruite pour élargir la route. Elle était soignée par le grand-père Joseph Neycensas qui lui survécu 12 ou 13 ans. Je le retrouvais aux vacances, d’abord à Jevah, puis à Saint Astier avec mon oncle, Henri Neycensas et sa famille. Il est mort en 1926. D’un naturel sérieux, il nous paraissait sévère à nous, les enfants, sa grande menace était, si nous n’étions pas sage, de nous mettre avec la bourrique, brave bête qui ne nous aurait fait aucun mal. Son frère, ou demi-frère, que nous appelions «l’oncle Martial» habitait Jevah, avec sa famille, «tante Martial» et ses deux filles. Il y avait aussi cinq fils, tous mobilisés car c’était la guerre de 1914-1918, l’un deux, Paul n’en n’est pas revenu. Robert, Suzanne, mon frère, Michel Bressolles, étions accueillis à bras ouverts dans leur maison pendant ces étés de guerre. C’était ce que l’on appelle une famille au grand cœur. Ma cousine Inès était pour moi une grand sœur et j’avais droit à quelques confidences ».
Mon dernier séjour à Jevah date de l’été 1919».
Marc Robert - 24 juin 1991 – Palenque – Commune d’Agonac
« Mes grands-parents se sont connus, dans le voisinage, en 1874. Ils ont connus tous les gens qui ont habité à Neyssen. Neyssen faisait partie du domaine de LaPorte. Un simple château fut démoli en 1931-1932. Il ne reste qu’un pavillon qui est habité aujourd’hui par la famille Lafarge, un entrepreneur de Périgueux. Dans les années 1930 le domaine de LaPorte a été vendu. Les promoteurs ont ruinés cette magnifique propriété. Les bois ont été coupés. Le patrimoine morcelé. Neyssen a été le refuge d’employés. La grange abritait les troupeaux de vaches qui vivaient dans les près alentour.
J’ai connu le puits, mais sans grand débit : un simple ruisseau coulait l’hiver ».
Marie Gibeaud-Neyssensas - 27 mars 1992, âgé de 89 ans à Davalant - Commune de Saint Astier
« Mes anciens n’étaient pas des farceurs. Mon père – Georges né en 1875 : quand il était garçonnet, il gardait ses moutons et c’était à l’époque des loups, donc un loup est arrivé et s’est jeté sur un agneau et le petit garçon lui a donné un coup de bâton sur le nez, le loup a grogné et s’est enfuit, mais le petit garçon a tremblé toute la journée, le pauvre !! »
« Puis il ya autre chose mais c’est un peu moqueur. Une fois il a vu un homme qui avait la barbe plus blanche que ses cheveux et il a dit « Ses dents ont plus travaillé que son esprit ».
Marie Gibeaud-Neyssensas le 24 décembre 1993
« La maison de Tamarelle, j’avais 12 ans en 1915, quand ma mère m’y a amené la première fois et n’y suis pas revenu depuis. Je me rappelle d’un beau point de vue du jardin, on apercevait les casernes de Périgueux par temps clair ».
« Pour la nourriture de mes anciens, ça devait être comme à Davalan avant 1914, châtaignes tous les matins (pendant la saison), le soir frites, salade à l’huile de noix et souvent à 4 heures, « frotte à l’ail » !! Et j’oubliais les « miques » !!.
« Pour les habits, chemise de toile, j’en ai encore de mon père, et pantalon de coutil ».
« Et bien ma vieille cervelle ne peut pas t-en dire d’avantage, ta cousine ».
Jean Rigouste le 3 aout 1990 - Bergerac
« Le i ne s’est pas transformé en y mais on a utilisé surtout à partir du XIII la lettre y pour graphier pour noter si vous préférez le son /i/ dans certains cas. Le y subsiste cependant dans quelques cas, notamment dans votre nom ».
Me Christiane Nectoux le 26 avril 1991 – Mensignac
« Dans le livre sur Mensignac page 315, il y a Monsieur Neycenssas, qui figure, sur le devant. A partir de l’évêque, à droite vous avez un homme qui cache en partie la crosse de Mrg Louis et à côté un autre homme les mains croisés, c’est lui, sans doute celui qui fut élu avec mon père ».
Raymond Lagarde le 3 septembre 1991 – Saint Léon sur l’Isle
« Quelques renseignements sur les actuels propriétaires de Crognac, Mr et Me Dazenière devenus propriétaires des Demoiselles Gadaud par viager. M. Raymond étant l’employé des Dazenières pour faire le travail et se loger à la ferme du Cheval Blanc à la Garmanie. La maison du Cheval Blanc se composait d’une cuisine très grande, deux chambres, une grange, des étables ». Les récoltes consistaient en blé, vin et foin.
Jean Emmanuel Bonnichon le 4 décembre 1991 – Agonac
« J’ai cherché à cerner l’impact des chemins de fer sur le développement de Périgueux et n’ai pas trouvé à l’époque – 1856 – de Neyssensas sur Périgueux, par contre j’ai eu un élève qui portait ce nom, originaire de la vallée de l’Isle, lorsque j’étais professeur d’École Normale dans les années 1960 ».
Christiane d’Escatha le 26 mars 1991 – Tocane
« Je regrette de n’avoir jamais entendu parler par mes ancêtres de la famille Neyssensas ».
Patrick Esclaffer de La Roche le 2 aout 1990 – Agonac
«….. Un facteur à ne pas oublier : la variation des toponymes ; pour être certain de l’ancienneté réelle, il faut retrouver des documents antérieurs à 1400-1500 ; à la reconstruction qui suivit la guerre de cent ans, des noms nouveaux, apportés par de nouveaux habitants, ont amenés un immense renouvellement ; attention donc …… ».
Le Marquis de Fayolle le 6 septembre 1991
« J’avais bien rangé votre lettre du 17 mars pour y répondre lorsque j’aurais pu rechercher dans mes archives matière à vous répondre utilement. Puis le temps a passé …. Et je n’ai rien trouvé qui puisse vous intéresser relatif à la famille Neyssensas, alors que l’Etang - Tocane - 12 kms de Fayolle était sous ma juridiction ».
Marcel Berthier le 21 mars 1991 – Trémolat
« A la suite de l’exécution de Pierre d’Abzac de la Douze, Louis XIV fit raser le château dont il reste des dépendances et la chapelle devenue église paroissiale ……. ».
Jacques Lagrange le 6 novembre 1992 – Société Historique et Archéologique du Périgord
« En dehors de ce que j’ai pu dire, je ne connais pas d’autres sources permettant d’approcher le milieu cheminot Périgourdins au XIXème …… ce qui est amusant ce sont nos liens communs : mon grand-père était sur la voie Saint Astier / Neuvic entre 1910 et 1914 et ma grand-mère à la gare de Saint Astier de 1914 à 1918 ».
Le Père Pierre Pommarède - 1991
« Je vous remercie, monsieur, de votre correspondance et du rôle de la taille de Saint Astier en 1548. Au temps où je cherchais l’histoire de ma famille il m’a semblé avoir rencontré des Neycensas comme métayers ou fermiers …… ».
Josette Perigault le 15 avril 1992 - Périgueux
« Je m’appelle Josette Doche, j’ai fait ma scolarité du C.P. au certificat d’étude à Montanceix avec vos parents …… Ma mère me racontait qu’à Tamarelle il y avait plusieurs petits bistrots et des bals où ils s’amusaient beaucoup, mais j’avais du mal à voir ce petit village très animé ».
Germaine Neyssensas le 26 février 1990 - Juvisy sur Orge – âgée de 86 ans - vendeuse de mode
« ……. le trou de la mort, je connais bien le coin (nous y cherchions les champignons. Je vois l’endroit où cela s’est produit. C’est arrivé dans la petite vallée entre Crognac, le métayer, et le Jardin du Château, dans le bas, il arrive une source côté Caveau de la famille Gadeau à 50 mètre de la route et du moulin et au dessus c’est cette petite vallée ou petit vallon ».
« Mon mari était de la classe 19 mais ils sont partis à 18 ans en 1918 pour aller chercher les lauriers du 11 novembre 1918 » .
B. Darchen le 29 aout 2010 - Coux et Bigaroque - auteur de : Fontaines sacrées en Périgord
« Je ne connais aucun nom de fontaine où l’etymologie Neyssen se retrouve, je ne peux vous indiquer que ce que les livres en ma possession disent ».
O. Pigeassou le 22 février 2011
« Bonjour Monsieur Neycensas,
J'ai fait parvenir votre courrier à Jean Roux. Il pourra apporter les corrections à l'interprétation qui vous a été donné.
Le suffixe "às", en occitan, est un augmentatif -toujours de genre féminin - avec connotation souvent péjorative ("le(a) grand(e)", "le(a) gros(se)") accolé à un nom de personne (ou surnom, que nous appelons en occitan "un chafre"). En occitan, à la différence du français, un habitant d'une localité, d'une ville, d'un pays est simplement désigné par le nom de l'endroit d'où il vient précédé de l'article défini ("Lo Périgord" désignera un ressortissant de la province du Périgord ; "La Sench Astier" désignera une femme habitante de Saint Astier...).
Le suffixe "ac", en occitan, dérivé du bas latin "acum", lui même dérivant du gaulois "accos" désigne la propriété de... Savignac, bien connu (Savigny en zone
d'oil) veut dire "la propriété de Sabinius".
Comme en nord occitan, la plus part du temps, la consonne finale n'est pas prononcée, la transcription française laisse souvent à désirer et peut prêter à confusion.
Jean roux vous en dira plus ».
Remerciements
(1) Christianne. Nectoux pour la
communication de nombreux relevés et copies d’actes notariés sur Mensignac et
Leguillac de l’Auche.
(2) M. Mulon, Archives
Nationales – Centre d’onomastique- qui
nous à permis de découvrir l’une des origines possible de notre patronyme.
(3) Y. Suire, ancien
élève de Ecole Nationale Des Chartes, Conservateur en région Poitou Charente
pour ses informations sur l’écriture de notre patronyme sous l’Ancien Régime et
son beau travail sur le site : http://www.geneanet.org/
(4) A l’ensemble des
membres des familles Neyssensas pour leurs courriers-réponses courant 1991.
(5) A Suzanne Daraud née Neycensas, Reine Taix
pour leurs souvenirs sur les familles de Jevah.
(6) Remerciements
particuliers à Madame M. Lebell aux Archives Nantaises pour sa recherche bénévole
en salle de lecture et les copies numériques de l’ensemble des informations
concernant Pierre Neyssensa et son navire.
(7) A Monsieur Serge
Avrilleau pour nos nombreux échanges par e-mail.
(8) A Monsieur Jacques Astor - une nouvelle approche
sur l'origine de notre patronyme
Parmis les sites et
ouvrages consultés, on retiendra en particulier :
Léguillac de l'Auche - du paléolithique à l'ère numérique - Françoise Bourreau Raluy - 1999
Si la Font de l'Auche m'était racontée - Annie Jarry - 2019
Saint-Astier - Mille ans d'histoire - Anne Josette et Serge Avrilleau - 2014
Saint-Astier. Pito
Vilo-Grand Cluchié. 1933 - Nogue Edouard
*******************
Mais aussi...
Tocane et Saint-Apre
oubliés Tome 1: Les racines de notre cité: Tocane 1345-1852 - Pommarede Pierre
Regards sur un village du
Périgord Mensignac, Christiane Nectoux, Suzanne et Robert Caignard, 1991
La vie en Périgord sous
Louis Napoléon III - Jacques Lagrange
Fontaines sacrées en
Périgord L’histoire, l’inventaire et la localisation de toutes les sources et
fontaines miraculeuses du Périgord - Bernadette DARCHEN – 1988
Histoire de Périgueux -
Guy Penaud – Fanlac – 1983
4-E-2/393-Riom Eugène notaire
à Nantes - répertoire des minutes.
Informations sur la
carrière de Pierre, Capitaine au long cours, sur Le Lucie, communiquées en 2010
par les Archives Départementales de Nantes.
Les ouvrages de Monsieur
Serge Avrilleau sur le village de Saint-Astier et les cluzeaux en Périgord
parus en 2015.
Les campagnes du Périgord
- Christian Marty - 1993
Noms anciens de lieux du
Département de la Dordogne- De Gourgues 1861
Histoire de la langue: Du
latin à l'ancien français - Machonis - 1990
Les campagnes limousines
du XIVe au XVIe siècle: originalité et limites - Tricard - 1996
Histoire générale des
Antilles et des Guyanes - Adélaïde-Merlande - 1994
Voyage autour du monde:
Australie; Java - Comte de Beauvoir – 1900
Revue universelle des
mines, de la metallurgie - 1868
Négociant des oléagineux
africains: Serpette & Cie, 1844-1886
Conclusion
Aujourd'hui la principale
aire d'implantation de ce nom de famille reste le Périgord, avec une
répartition des familles Neyssensas dans vingt départements. L'arrivée du
chemin de fer dans les années 1850 exilera quelques membres hors du département
de la Dordogne.
L’étude consacrée aux
familles Neyssensas, et autres écritures, débutée en juin 1988 a permis :
1) - De définir la
véritable origine de notre patronyme et l’étymologie Occitane de sa racine.
2) - De dresser grâce aux
différentes correspondances, un ensemble d’arbres généalogiques non homogène
pour l’instant, mais dont le lien se situe à la fin du XVI siècle à Leguillac
de l’Auche.
3) - D’éditer une
plaquette permettant de resituer brièvement notre famille par rapport aux faits
historiques régionaux, nationaux et internationaux des époques 1600 à 1800.
Références aux Archives
départementales du Périgord :
A 1549
NEYCENSAS T. Histoire et
généalogie de la famille Neyssensas, Bordeaux, 1990
REV 953
Généalogie Neyssensas -
Descriptif : p. 113-115 - Tome : 29 Extrait de : Cercle d'Histoire et de
Généalogie du Périgord -
Date d'Edition : 1992
L’ensemble des tables
décennales du Périgord et des actes paroissiaux sont accessibles sur le site
des Archives départementales de Périgueux.
4) - Un ouvrage reprenant
l'ensemble des recherches sera déposé aux AD de Périgueux.
Différentes écritures du patronyme
NAISSENSAS
NAYSSENSAS NAYSENSA NAISCENSCENSA NAISCENSAS NAISENSAS NAISENSAT
NAISSENCEAS NAISSENSA NASISSENSAS NAISSENSAT NEYSSENSAT NEYSSENSSAT
NEYSSENSSAS NEYSSENSSAC NEYSSENSATS NEYSSENSAT NEYSSENSSAT NEYSSENSSAS
NEYSSENSSAC NEYSSENSA NEYSSENTAS NEYSSENGEAS NEYSSANSAT NEYSSENSSAS
NEYSSENSSA NEYSENSEAC NEYSENSE NEYSENSAS NEYSENSAC NEYSENSA NEYSENGEAS
NEYCENSSIAS NEYCENSSAS NEYCENSAS DE NEYCENSAC NEYCENSAC NEYCENSA
NEYSCENSA NEYSSELOU NEISSENSSAS NEISSENSAT NEISSENSAS NEISSENSAS
NEISSENSAC NEISENSAS NEISENSAS NESSENSSA NESSENSAS NEISSELOU NEYSSOU
NEISSOUT NEUSSANCE
NEYSENSA NEYSENSAS NEYCENSSAC MEYSSENSAS MEYSSENSSAS MEYSSENSSAC MEYSSENSAT MEYCENSAC MEYCENSAS
Remerciements à Yannis, Christian, Henk, et Yann pour leurs aides précieuses, mais aussi Françoise Raluy, Annie Jarry et Serge Avrilleau
Recherches sur Généanet par Y Suire
Rercherches sur Généanet par C Soyer
Rercherches sur Généanet par Y Chevalier - branche Nantaise
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire